Championnat d'Europe de triathlon à Vichy : l'argent content de Yanis Seguin
Si l’argent n’a pas vraiment fait le bonheur de Léonie Périault, Yanis Seguin, lui, affichait un grand sourire après sa deuxième place dans la course Élites hommes, samedi, à Vichy.
Et pourtant, le Tricolore pouvait avoir une pointe de déception après avoir seulement cédé face à Csongor Lehmann dans les tout derniers mètres de la course à pied. « Csongor a été le plus fort. Je suis très content de ma course. Vice-champion d’Europe à la maison, ça n’arrive pas souvent dans une vie, donc je vais le savourer », se réjouissait Yanis Seguin, après avoir fait une course pleine.
Petit à petit, on a fait sauter les gars jusqu’à sécuriser le podium
Sorti de l’eau en cinquième position, Yanis Seguin a su, dans la partie vélo, sauter dans le wagon de tête, d’abord composé de 6 coureurs, puis de 13 avec la jonction opérée par le groupe des poursuivants dans la deuxième des sept boucles.
Encore une fois aux avant-postes avec sept autres concurrents dans la course à pied, l’athlète du Turbo Tri Tribe, à Saint-Raphaël, a résisté au train imprimé par Csongor Lehmann. Peu y sont arrivés. Silva, Main, Westerman, Kiss et enfin Graf ont, tour à tour, lâché prise. « Petit à petit, on a fait sauter les gars jusqu’à sécuriser le podium », analysait Yanis Seguin, sur la ligne d’arrivée.Ne restaient plus que le Norvégien Stornes et le Hongrois Lehmann. Trois hommes pour un poker menteur. « On savait que Stornes avait un gros finish, donc on se regardait un peu tous. Puis, j’ai essayé d’attaquer avant la fin du troisième tour », rembobine le Français.
Le regard tourné vers 2028Le Norvégien, un instant décroché, a lui aussi fait un coup de bluff en accélérant pour prendre la tête. Avant de laisser l’explication finale à ses deux compagnons d’échappée.
Et c’est donc le Hongrois qui a eu le dernier mot. Plutôt mérité, comme l’a reconnu un Yanis Seguin heureux, mais dont l’appétit est loin d’être rassasié.
« Je n’ai que 24 ans, j’ai encore le temps. Les Olympiades sont passées, le regard est tourné vers 2028 », a lancé le jeune Français.
Olivier Rezel