Gaston de Flamme crée la sensation sur la lutte vellave
Aux temps des premiers troupeaux, la lutte vellave permettait de conquérir des brebis noires du Velay. Depuis quelques années, les campements du Roi de l’Oiseau ont fait de cette pratique ancestrale un temps fort des festivités.
Gaston porté par le publicHier soir, 17 noirs lutteurs ont ferraillé sur la grande lice du Breuil. Après avoir reçu la marque de sang, ils ont offert un superbe spectacle aux centaines de spectateurs présents.Le premier tour voyait, sans surprise, les gros gabarits tirer leur épingle du jeu. Achille des Affres d’Adonaï faisait forte impression, en expédiant très rapidement ses deux premiers combats. Mais il chutait au troisième tour, face à l’imposant Promété de l’Estrapade. Dans un match qui avait longuement duré et même nécessité l’intervention de l’arbitrage vidéo.Gaston en route vers le titre. Photos Cédric DedieuAu milieu de tous les costauds toujours en lice, un gabarit dénotait. Celui de Gaston Nieuviarts, dit Gaston de Flamme. Plus petit que ses adversaires, il faisait preuve d’une tonicité impressionnante pour évincer ses concurrents. Ce judoka d’un bon niveau régional s’attirait la sympathie du public, au fur et à mesure des tours passés. Le lutteur des Gardiens du Feu faisait même exploser de joie son camp, lorsque Maître Dousson le déclarait vainqueur, après une heure de tournoi.Gaston participait pour la première fois au Roi de l’Oiseau et donc à la lutte vellave. Il succédait à Hugo Bellezza, son ami qui avait dû déclarer forfait… Et qui lui avait proposé de lutter à sa place. Le judoka de 29 ans, célébré comme il se doit, permettait donc aux Gardiens du Feu de conserver leur titre.Beaucoup d’engagement dans les affrontements
« Je vois que ça donne du bonheur à plein de gens »
Le champion n’est pas prêt d’oublier cette première venue dans la cité mariale. « C’est la première fois que je participe, donc j’ai découvert tout cela, confiait-il entre deux selfies avec ses nouveaux fans. En faisant du judo à bon niveau, du côté de Marseille, je me disais que j’avais mes chances. Mais l’interrogation, c’était les gros gabarits en face de moi. Finalement, j’ai pu remporter le tournoi et c’est super sympa. Je vois que ça donne du bonheur à plein de gens, notamment aux personnes de mon camp. » En entrée des lutteurs, les bergères les fidèles supportrices.Des combats d’intensité jusqu’au sol.Les supporters des isles survoltés pendant les combats.Des centaines de spectateurs sur la lice du Breuil.
Lucas Jacquet