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Сентябрь
2024

"C’est toujours mieux de vivre dans un quartier propre" : opération de nettoyage aux Chapélies

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"Dommage que sur le tract, on n’ait pas traduit. Certaines personnes ne savent pas ce que c’est…" Simonne, 76 ans, parle du "World cleanup day", qu’elle ne se risquera pas à prononcer. Cette journée mondiale du nettoyage de la planète a rassemblé une toute petite dizaine de personnes dans le quartier des Chapélies, samedi matin 21 septembre, à l’appel du conseil de quartier 7 et de l’Association culturelle et citoyenne.

"Les gens nous voient faire et ils comprennent"

Mais peu importe le nombre, pourvu qu’il y ait du cœur à l’ouvrage. D’ailleurs, Azedine Bougrini n’a pas attendu une journée mondiale pour nettoyer son quartier. "On le fait depuis 2019", explique le président de l’association, en fourrant un sac-poubelle dans la poche de son pantalon. Un autre à la main, il lance les instructions. Rendez-vous est donné à midi. D’ici là, cinq équipes quadrillent le quartier.

Autour du "city stade", emballages plastiques, canettes, bâtonnets de sucettes, vêtements abandonnés… "On habite ici, nos enfants aussi. C’est toujours mieux de vivre dans un quartier propre. La première fois qu’on a fait le parc, c’était à pleurer. Mais maintenant, les gens nous voient faire et ils comprennent", constate Azedine, qui était allé jusqu’à déboucher les avaloirs du quartier plein de détritus, il y a quelques années. "Les gens jouent le jeu", lance Mehdi, 70 ans, perche à la main, casquette sur la tête.

52 ans pour la plus jeune, 76 pour la doyenne

Ce samedi matin, la plus jeune des volontaires avait 52 ans. La doyenne, 76. "Nous aimerions davantage impliquer les enfants. Mais jusqu’ici, nous n’y sommes pas parvenus", regrette Azedine, qui mène une à deux opérations de nettoyage du quartier chaque année. "Un parti politique, je ne sais plus lequel, était venu nous voir pour nous dire que ce n’était pas à nous de faire ça… Dans les services, ils ne sont pas si nombreux que ça et ça nous fait du sport", plaisante-t-il.

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À l’arrivée, une dizaine de sacs sont entreposés tel un butin de guerre. "Ce n’est rien par rapport à ce qu’on ramassait il y a quelques années", estime Azedine. Une chaîne en argent, des bombes à l’hélium, une ceinture, un polo, une chaussure, des canettes, des emballages et des centaines de mégots de cigarette… "C’est déjà ça en moins", résume très bien Jean-Pierre, 72 ans, en repartant.

Texte Emilie AuffretPhotos Fabrice Combe