Des retombées de particules toujours inexpliquées dans des rues de Moulins
Des habitants de la rue Léopold-Maupas nous avaient contactés cet été pour nous signaler qu’ils étaient victimes d’un problème récurrent : des particules brunâtres sur les carrosseries de leurs voitures et rebords de fenêtres. Phénomène que nous avions pu constater fin août (notre édition du 28 août). Depuis ? « Toujours rien de nouveau, on ne connaît toujours pas l’origine de cette pollution », indique Luc Girousse, à la tête d’un collectif de riverains. Contactés, des responsables du centre hospitalier tout proche ayant écarté la responsabilité de l’établissement, un dossier a été transmis en début de semaine à l’ARS (agence régionale de santé) de Lyon, « où l’on nous assure qu’il sera examiné attentivement », précise Luc Girousse.
La mairie sollicitée« Nous avons été reçus par le défenseur des droits, à la préfecture, la semaine dernière et nous attendons sa réponse », ajoute-t-il. « Une entrevue en mairie, avec Cécile de Breuvant, première adjointe au maire de Moulins, a eu lieu et il est prévu que la police municipale se déplace pour constater les faits », poursuit le représentant des riverains de la rue Léopold-Maupas.
Il indique que des habitants en haut du cours Bercy sont aussi concernés. En attendant, la pollution continue : « il y avait encore des particules sur nos rebords de fenêtres samedi 14 septembre ». Des voitures ont été emmenées au garage. « Il y en avait pour 900 € de travail sur l’une. Un expert a établi qu’il s’agissait de retombées de produits chimiques », affirme Luc Girousse.
Un phénomène déjà constaté ailleursCe type de pollution ne semble pas concerner que Moulins. Un moine de l’abbaye de Sept-Fons écrit : «Nous avons eu le même problème sur nos voitures. La pollution, de minuscules particules métalliques, venait de l’usine en face de l’abbaye, une fonderie appartenant à Stellantis. Les fumées sortant du cubilot s’échappaient des filtres. Les autorités de Stellantis ont constaté les dégâts et nous ont fourni un produit spécial qui permet de nettoyer la carrosserie ». « Des Montluçonnais habitant à proximité de sites industriels m’ont contacté pour ce type de pollution. Il doit manquer des filtres sur des cheminées », note Luc Girousse.
Pascal Larcher