Violences urbaines en Martinique : interdiction partielle de manifester dans quatre communes dont Fort-de-France
Les "manifestations, attroupements et autres rassemblements revendicatifs" ont été interdits à Fort-de-France et dans trois autres communes de la Martinique de vendredi jusqu'à lundi matin. Cette interdiction fait suite à plusieurs nuits de violences urbaines dans un contexte de mobilisation citoyenne contre la vie chère.
Selon cet arrêté, signé par le préfet de l'île Jean-Christophe Bouvier, "les manifestations, attroupements et autres rassemblements revendicatifs sont interdits sur la voie publique et les voies privées ouvertes à la circulation du public", sauf "dérogation expresse accordée par les sous-préfets d’arrondissements".
Dans le détail, les communes de Fort-de-France, du Lamentin, de Ducos et du Robert sont concernées. L'interdiction a démarré vendredi à 18 heures, heure locale, et durera jusqu'à lundi 23 septembre, 8 heures, précise l'arrêté.
Des prix alimentaires 40 % plus haut en MartiniqueLe représentant de l'État évoque une mesure destinée à "faire cesser les violences et dégradations commises en réunion, mais aussi les nombreuses entraves à la vie quotidienne et à la liberté de circuler qui pénalisent l’ensemble de la population, notamment pendant le week-end".
Certains quartiers animés de Fort-de-France, chef-lieu de l'île, et du Lamentin, commune voisine, sont soumis à un couvre-feu, de 21 heures à 5 heures du matin, jusqu'à lundi. Cela n'a pas empêché une nouvelle nuit "agitée" entre jeudi et vendredi. Quatre personnes ont été interpellées.
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La tension monte en Martinique depuis début septembre alors que les prix ont flambé sur l'île. D'après une étude de l'Insee en 2022, les prix alimentaires étaient 40 % plus élevés que dans l'Hexagone.