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Сентябрь
2024

Ligue 2 : pour le Clermont Foot battu à Amiens, l'énorme frustration

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L’effet miroir est cruel. Avec sa victoire acquise dans la difficulté sur Clermont, Amiens a donc remporté ses trois matches à domicile. Un trois sur trois et surtout neuf points sur neuf qui doivent faire baver d’envie un Sébastien Bichard qui a dû se contenter d’un famélique point chez lui dans un schéma analogue.

Mais ce matin, le technicien clermontois peut surtout enrager. Car son équipe, souvent pauvre et inquiétante jusque-là, a montré dans la Somme un bien meilleur visage. En ce sens, cette défaite est un condensé des (immenses) frustrations clermontoises. Car le CF63 a poussé la caricature loin, très loin.Il a d’abord pris un but d’entrée, comme un bon vieux coup sur la cafetière alors qu’il cherche à se rassurer. Il y a de surcroît ajouté une grossière erreur de marquage qui a permis à Kandil de faire sauter la banque (1-0, 6e). Difficile, en vérité, de démarrer plus mal.

Et que dire du penalty loupé par Henri Saivet, capitaine d’un soir en l’absence de Gastien ? À ce moment-là, Clermont avait repris la seconde période de la meilleure des façons. Et si on peut penser qu’Amiens avait aussi décidé de laisser un tant soit peu le ballon à son adversaire, il était aussi pris par « le colbac » et contraint de reculer.

Il y avait une seule équipe sur le terrain, celle de Clermont, installée dans la moitié de terrain amiénoise. Et sur une glissade de Lutin aux trente mètres, Baaloudj servait Konaté dans le trou. Bousculé dans la surface, le latéral clermontois obtenait un penalty légitime.

Quand on sait les difficultés auvergnates à se procurer des occasions franches et plus encore à marquer, cela avait le goût du pain béni. Sauf que Saivet envoyait un missile très au-dessus de la barre transversale d’un Gurtner qui n’en demandait pas tant (56e).

Et si le meneur arrivé de Pau était ensuite très vite prié d’aller expier sa « pénalité » version ASM sur le banc, Clermont allait quand même encore tenter de revenir. Accumulant dans ce match les corners comme d’autres les petits pains, il faillit y parvenir sur une reprise acrobatique en reculant de Diallo. Mais la louche du jeune défenseur clermontois ne fit que tutoyer l’arête d’un portier amiénois soulagé (60e).

Et s’il allait pousser jusqu’à la fin des six minutes d’arrêt de jeu, Clermont avait laissé passer sa chance. Celle de revenir dans un premier temps et sans doute plus encore, si l’on ajoute les deux frappes de Keita en première période et une palanquée de situations bien entamées mais si mal achevées.

Forcément, l’ombre de Famara Diedhiou va peser plus encore et il est espéré contre le Red Star mardi. Surtout, à Amiens, Clermont a battu un triste record. Amiens ne l’avait plus battu depuis 2003, une période où la plupart des Clermontois jouaient plus du doudou que du ballon de foot.

A Amiens, Valéry Lefort