Trophées de l'agriculture du Puy-de-Dôme : qui sont les nommés dans la catégorie "Dynamique du territoire" ?
Les lauréats de la première édition des Trophées de l'agriculture du Puy-de-Dôme seront dévoilés, mercredi 2 octobre, lors d’une soirée orchestrée, à partir de 19 heures, au centre de conférence de la Grande Halle d’Auvergne, à Cournon, pendant le Sommet de l’élevage.
Cet événement imaginé et organisé par La Montagne, en partenariat avec la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Crédit Agricole Centre France, le Sommet de l’élevage, Limagrain, Groupama et CER France, propose cinq catégories : Création de valeur ; L'humain au cœur du métier ; Dynamique du territoire ; Installation-Transmission ; Responsabilité environnementale.
Gros plan, aujourd'hui, sur les trois nommés dans la catégorie "Dynamique du territoire".
63 Saveurs (Aubière)63 Saveurs est une association regroupant une trentaine de producteurs du Puy-de-Dôme. Ils ont collaboré pour structurer la filière fruits et légumes sur le département. L’objectif est de faciliter la mise en relation des producteurs et des distributeurs via la mutualisation des opérations logistiques, commerciales et administratives.
Cette organisation collaborative garantit la provenance locale des produits, la juste rémunération des agriculteurs et un gain de temps sur les fermes. 63 Saveurs a permis de créer une nouvelle filière, de valoriser les productions locales auprès des consommateurs et à des agriculteurs de s’installer ou de diversifier leur assolement.
« On voit l’intérêt de communiquer avec les Trophées. On est une trentaine d’adhérents et on espère en accueillir de nouveaux, notamment pour sécuriser des productions telles que les tomates l’été ou encore les fruits rouges de temps en temps », dit son président, Baptiste Arnaud (photo Thierry Nicolas).
EARL du Puy de Banson (Gelles)Fondé en 1984 par le père de Serge Gourdy et ses frères, l’EARL du Puy de Banson n’a cessé d’évoluer. « Nous sommes quatre associés. On produit du lait qu’on transforme en yaourts étuvés et brassés, en fromage blanc, en faisselle et en crèmes dessert. On vend aussi du lait cru, notamment en grande surface pour la pâtisserie », dit Serge Gourdy. Cette transformation a été lancée en 2014, pour mieux valoriser le lait.
« On a déposé une marque, Cœur de fermier, créé des recettes… », et généré 11 emplois. 400.000 à 500.000 litres de lait produits par la centaine de vaches de l’EARL sont transformés chaque année. La participation à ces premiers Trophées veut surtout récompenser l’équipe. « Parce qu’on a vraiment une super équipe !, martèle Serge Gourdy. Et on se dit pourquoi pas nous. On dynamise notre secteur. On est parti de rien et on a tout créé, ça serait une belle récompense », après des médailles, notamment d’or, décrochées au concours international de Lyon, au Sommet de l’élevage ou un Trophée national avec Agrilocal.
« Ça nous a donné un peu de visibilité. » L’équipe a d’autres idées comme élaborer un yaourt étuvé pour les hôtels, pour lequel elle travaille avec un chef étoilé (photo Thierry Lindauer).
Domes Sancy élevages (Rochefort-Montagne)Domes Sancy élevages est une association née en 2016 et actuellement présidée par Valéry Barlot. Elle regroupe une trentaine d’agriculteurs en quête d’abattage de proximité. Ils se sont rapprochés de l’unité expérimentale de l’Inrae de Theix, dotée d’un abattoir expérimental agréé pour les bovins, ovins et caprins.
« Cela fait huit ans qu’on fait abattre. En 2023, ça représentait un peu plus de 31 tonnes de carcasses », précise Valéry Barlot. Uniquement réservé aux éleveurs du département du Puy-de-Dôme, ce partenariat donnant-donnant présente un gros avantage : « Comme il y a peu d’abattages, cela génère moins de stress pour les animaux et cela se ressent sur la qualité de la viande, nous disent les bouchers », poursuit le président.
L’inscription aux Trophées a été initiée par une animatrice de l’association afin de faire connaître Domes Sancy élevages et son activité. D’autant « qu’on a encore un peu de marge et la capacité d’accueillir des agriculteurs qui font de la vente directe. C’est aussi un travail de confiance avec l’Inrae qui marche très bien. Nous abattons chez eux et lorsqu’ils ont besoin, on peut participer à leurs recherches, ce qui permet d’enrichir leurs données » (photo Noa Thévenin).
Gaëlle Chazal
gaelle.chazal@centrefrance.com