Attaque terroriste à Bamako : plusieurs compagnies aériennes suspendent leurs vols jusqu'à nouvel ordre
La compagnie aérienne Tunisair a annoncé, le 19 septembre, la suspension jusqu’à nouvel ordre de ses vols à destination et en provenance de la capitale malienne, à la suite des attaques meurtrières qui ont ciblé le 17 septembre une école de gendarmerie et l’aéroport militaire de Bamako, rapporte l’agence de presse tunisienne TAP.
La compagnie aérienne a indiqué que les passagers inscrits sur ces vols pouvaient changer gratuitement les dates de leur réservation sans payer de frais supplémentaires ou récupérer la valeur de leurs billets.
Le 18 septembre, Air Algérie et Air Sénégal avaient suspendu, également jusqu’à nouvel ordre, leurs vols reliant les deux pays au Mali. Même son de cloche pour Royal Air Maroc qui a annulé le même jour sa desserte de la capitale malienne.
Le 17 septembre, la capitale malienne Bamako a été frappée par une attaque terroriste visant une «plateforme de drones» militaires et un aéroport. Cet attentat, revendiqué par le Groupe JNIM, affilié à Al-Qaïda, a aggravé une situation humanitaire déjà délicate du fait des inondations qui secouent le pays depuis plusieurs semaines.
Un bilan très lourd, plus de 70 morts
Trois jours après l’attaque, les autorités maliennes n’ont pour l’heure pas annoncé de bilan officiel. Des médias internationaux ont évoqué un bilan très lourd de plus de 70 morts.
Le Mali, dirigé par le colonel Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, est confronté à une montée du djihadisme. Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s'est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet la création de l'Alliance des États du Sahel (AES), décidée le 16 septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.