Christophe Urios (ASM Clermont) évoque la cocaïne dans le rugby : "Ne pas regarder la vérité en face, c'est dangereux"
Avant de se rendre à Clermont-Ferrand ce samedi, le président de l'Aviron Bayonnais Philippe Tayeb est revenu sur l'épineux problème de la consommation de produits stupéfiants et notamment de la cocaïne dans le rugby. Dans les colonnes de Sud Ouest, le dirigeant a indiqué qu'il souhaitait mettre en place des contrôles systématiques au sein de son club, à l'instar de l'UBB ou du Racing.
"L’Aviron va bien entendu mettre en place des mesures de détection des stupéfiants. Je serais très surpris, mais peut-être que je suis innocent, qu’on ait un problème en interne. Je n’y crois pas. Néanmoins, on ne peut pas faire la politique de l’autruche sur ces sujets. Plus que le rugby, c’est un problème sociétal. Il n’y aura aucun passe-droit à ce sujet."
"Un fléau terrible"Ce vendredi, nous avons interrogé Christophe Urios quant à la position et les mesures prises par le président bayonnais. Une problématique à laquelle on a bien évidemment réfléchi du côté de l'ASM Clermont.
"Nous n'avons pas fait ce choix pour le moment. Nous en avons parlé avec le président et le président en a parlé aux joueurs. Effectuer des contrôles, n'empêchera pas à mon sens d'éviter les dérives et les conneries. Je pense qu'il faut faire en sorte d'accompagner et de faire en sorte à ce que les gars soient le plus responsables possible. J'ai plus cette façon de fonctionner plutôt que de contrôler quatre ou cinq joueurs tous les lundis matin. Je n'ai pas envie de faire cela personnellement parce que je ne fonctionne pas comme cela", explique l'entraîneur clermontois.
Et de rajouter : "C'est un fléau qui est terrible. Dans la société en général comme dans le monde du rugby bien évidemment. Ne pas regarder la vérité en face, c'est dangereux. Les joueurs sont responsables. Ce sont des grands hommes."
Arnaud Clergue