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Сентябрь
2024

Le Bourbonnais Philippe Suchaud sélectionné pour les championnats du monde à Dijon : "Ça se jouait entre Doerr et moi"

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Après plusieurs mois de préparation et de tests, la direction technique nationale de la Fédération française de pétanque et de jeu provençal a révélé, ce jeudi 12 septembre, à midi, la sélection qui défendra les couleurs de la France lors des championnats du monde triplettes, du 5 au 8 décembre, à Dijon (Côte-d'Or).

Sans grande surprise, Henri Lacroix, Dylan Rocher, Philippe Suchaud et Jean Feltain composeront cette équipe de France. Fort de ses quatorze titres de champion du monde, le Bourbonnais Philippe Suchaud, originaire de Cosne-d'Allier (Allier), va sans doute vivre sa dernière aventure avec l'équipe de France. Il se confie.

[ENTRETIEN]

Votre première réaction à cette nouvelle sélection en équipe de France ?

Philippe Suchaud : "Je suis content d'y participer avec Henri (Lacroix, NDLR.) et Dylan (Rocher). Quitte à finir, autant finir avec eux. Je suis aussi content pour Jean Feltain, un gars avec qui on s'entend bien."

À quel moment avez-vous appris votre sélection ?

"Hier (jeudi, NDLR) à midi. C'est tombé directement sur le site de la fédération. J'étais sur un évènement à Nevers en train de jouer aux boules et j'ai reçu des messages de félicitations comme quoi j'étais sélectionné. La fédération a préféré faire comme ça pour éviter toute fuite. Comme ça, tout le monde l'a su en même temps. Dylan se doutait bien qu'il y serait comme il est champion du monde de tir. On se doutait aussi qu'Henri serait repris, il était dans les tuyaux depuis un moment."

Et pour votre cas personnel ? 

"Ça se jouait entre Doerr et moi. Le coach (David Le Dantec, NDLR.) m'a téléphoné une heure après l'annonce de la sélection. Je lui ai dit que je pensais qu'il allait mettre la même équipe qui avait gagné les Masters. Doerr a fait un bon début de saison, j'ai été un peu meilleur après." 

Je pense que le coach m'a choisi pour l'homogénéité de l'équipe.

Votre victoire à la Marseillaise a dû marquer les esprits...

"C'est vrai, il y a eu Marseille. Il y a eu aussi Trévoux (supranational) et Objat (international), des grands rendez-vous avec des grands plateaux auxquels j'ai répondu présent."

Disputer un championnat du monde en France, ça met un peu la pression... 

"Pas tant que ça car j'ai déjà fait trois fois Grenoble. Le plus compliqué, c'est qu'on va être très sollicité. On va croiser beaucoup de monde, on ne va pas arrêter de faire des photos. À l'étranger, c'est très différent même s'il y a toujours des Français."

Une mise en vert les 23 et 24 novembre

Comment va se passer la préparation ?

"On est censé faire trois évènements après la sélection. Il se trouve que j'ai été sollicité de partout. La veille du premier rendez-vous, j'ai un gros truc d'entreprise. Donc c'est compliqué. Pour le deuxième, Nice, il se trouve que ça tombe dans les quinze jours où je suis en vacances dans les îles. Pour Saint-Tropez, les 4 et 5 novembre, je serai là. Les 23 et 24 novembre, on devrait se retrouver tous les quatre dans un endroit qu'ils auront choisi pour une mise en vert."

Votre plus gros adversaire, ce sera l'Italie de Diego Rizzi ?

"Bien sûr. Surtout que Diego est très en forme. Je mettrais aussi la Thaïlande, le Bénin et Madagascar qui est revenu très très fort cette année."

Ce sera votre dernier championnat du monde ?

"Je le pense. J'en ai assez fait, place aux jeunes. Cela dit, je suis toujours content de faire partie de la sélection à mon âge. Il faut bien que je me retire un jour comme a fait Philippe (Quintais). S'il le voulait, il a encore le niveau pour être en équipe de France."

Fabrice Redon