Une expo dédiée aux bénévoles

Une exposition dédiée à 37 bénévoles de la cité mozacoise, agrémentée de diverses photos noir et blanc entre musique, nus et spiritualité. Une exposition qui fera date sur la commune. C'est à l'aube de ses 18 ans que Patrice Dhumes a été happé par l'image, qui le conduit vers la photographie.

Il fréquente alors les photos clubs et anime des soirées labos avec une forte attirance pour le noir et blanc.

Une expérience longue de quarante ans

Fort d'une quarantaine d'années d'expérience, l'artiste s'inspire des plus grands, de Brassaï et ses photos de nuit aux gommes bichromatées de Robert Demachy en passant par les nus de Jean Loup Sieff. « Ces photographes m'ont grandement influencé et inspiré et m'ont donné envie de m'intéresser à la composition de l'image avec l’exigence d'une qualité technique et esthétique du tirage noir et blanc. »

Car avec Patrice Dhumes, point de numérique. On revient aux fondamentaux et aux techniques de procédés photographiques anciennes.

« Pendant plus de quinze ans, j'ai exploré le tirage à la gomme bichromatée en utilisant les pigments et en travaillant en multicouches avec possibilité de retouche. Je me suis aussi intéressé au cyanotype. Et puis il y a 20 ans, j'ai été subjugué par la prise de vue au collodion humide sur plaque de verre : une révélation ».

Inventé par l'anglais Frederick Scott Archer en 1851, ce procédé permet d'obtenir soit des négatifs sur plaques de verre propres à être tirés avec différentes techniques d'époque, soit des positifs directs pour peu qu'on les présentes sur fond noir : on appelle alors ces images des ambrotypes.

Des clichés majestueux

Mais la plus grande fierté du photographe mozacois est bel et bien le fait d'avoir embarqué des bénévoles œuvrant sur la commune dans son projet atypique.

« J'ai photographié pendant 6 mois tous les vendredis, deux bénévoles au sortir de leurs chantiers du parc pour prendre une photo chez moi, chacun avec un outil de son choix ou imposé. Ils ont tous été partant, ne sachant pas trop de quoi il allait advenir. »

En résulte des clichés tout bonnement majestueux et oniriques faisant surgir des personnalités aux traits profondément humains...comme le géniteur de ce superbe projet.