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Le trentenaire harcelait ses voisins à Saint-Éloy-les-Mines, il a été condamné

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Noms d’oiseaux, chats caillassés, jets de pierres dans les jardins… Le prévenu, 33 ans, n’était pas à court d’idées pour nuire à cinq de ses voisins, à Saint-Éloy-les-Mines. Il les a harcelés entre juin 2020 et janvier 2022. La première plainte avait été déposée, en août 2020, par une femme âgée de près de 80 ans. Depuis deux mois, elle était en effet insultée, traitée de "facho" notamment, et recevait des pétards dans son jardin.

Œufs, cailloux…

Quelques jours après, un autre retraité avait lui aussi été entendu par les gendarmes, décrivant insultes et crachats de la part du jeune homme qui venait aussi frapper à ses volets ou sonner à sa porte. Trois autres, du même quartier, s’étaient manifestés : jets d’œufs dans le jardin, de cailloux sur leur chat… Tous ont décrit le même voisin d’en face. "Il a réussi à créer une ambiance extraordinaire !", ironise Me Maud Vian, avocate d’une des victimes, qui a déménagé. Certains ont souffert de la situation, en ont perdu le sommeil et perdu du poids.Alors que "le comportement harcelant" ne fait pas de doute pour la procureure Fabienne Cancelier, elle a requis huit mois de prison ferme aménageables contre le trentenaire, un homme "désagréable par nature", déjà condamné pour d’autres faits (violences avec arme, outrages…). Me Anne Paccard, son conseil, a néanmoins demandé sa relaxe. Dans sa plaidoirie, l’avocate a jeté la pierre dans le jardin des voisins, notamment de deux d’entre eux qui ont tenu des propos – qu’ils ont regrettés – à caractère raciste à l’encontre de son client. Elle a également tenté de démontrer que, juridiquement, le harcèlement n’était pas caractérisé, mettant en doute le côté répétitif (qui permet de qualifier le harcèlement) des agissements du jeune homme et les conséquences sur la santé des victimes.Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand ne l’a pas suivie. Absent de la barre, le prévenu a été condamné à six mois de prison ferme.

Leïla Aberkane