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Des parcs au cœur de ville, d'une époque à l'autre, comment la place de la voiture a pris un virage radical dans Vichy

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La place de la Poste

 Durant plusieurs décennies, les voitures trouvaient dans la place de la Poste un point de ralliement.La voiture y a, durant très longtemps, été comme chez elle, côtoyant cars et autobus. Et pour cause : durant plusieurs décennies, des années 1930 jusque 1981, la place Charles-de-Gaulle était l’emplacement… de la gare routière. En lieu et place des actuelles dalles blanches, les voitures allaient et venaient, serpentant entre les bus qui venaient stationner là.

Juste à côté de la Poste se trouvait même un imposant bâtiment en forme d’ellipse, qui faisait office de point d’accueil et d’information, avec ses quais de départs et d’arrivées de cars, mais aussi ses emplacements de taxis. La gare routière sera finalement détruite en 1981, ouvrant la voie à l’aménagement d’une place qui prendra, dix ans plus tard, le visage que les Vichyssois lui connaissent toujours aujourd’hui.

Le parc des Sources

Dans les années 1990, les voitures pouvaient stationner sous les arbres du Parc des Sources. Ce qui paraît aujourd’hui inconcevable. Aujourd’hui, alors que ce lieu emblématique de la ville est en pleine renaissance, une telle image paraîtrait incongrue. Pourtant, il fut bien un temps où il était parfaitement possible de voir des voitures s’agglutiner dans le parc des Sources, à proximité du casino. Et ce, jusque dans les années 1990. Garées en créneau ou en bataille, des dizaines de véhicules pouvaient stationner en plein parc, jusqu’aux marches du Palais des congrès. L’arrivée du nouveau siècle, et le souci grandissant de rendre le parc aux piétons, changera la donne dès les années 2000.

 Le parvis de la gare

Jusqu’au milieu des années 2000, il était encore possible de stationner jusqu’aux portes du hall d’accueil de la gare. Depuis, un parvis piétonnier a redonné tout son cachet à ce bâtiment dont les origines remontent aux années 1860. 

Là aussi, l’endroit fut longtemps un parking géant ouvert à tous les flux de véhicules. Avec un « âge d’or », allant des années 1970 aux années 1990, époque où le rail amenait des voyageurs en provenance de Clermont, Lyon et Paris, mais aussi de Limoges et Bordeaux via la gare de Saint-Germain-des-Fossés.Il y avait alors foule à la sortie des quais, et les voitures, de l’avenue des Célestins jusqu’au carrefour du boulevard Gambetta, avaient largement de quoi stationner. Il faudra attendre la fin des années 2000 et la rénovation de la gare pour que le parking laisse place à un parvis végétalisé. Les voitures, elles, ont pu se déplacer vers la gare routière ayant pris ses aises entre les deux passerelles piétonnes.

Les berges de l’Allier

 

C’est bien simple : jusqu’au début des années 2000, la voiture y était reine. Car dès les années 1960, avec la mise en eau du lac, la construction du quartier des Ailes, et l’essor d’une nouvelle zone commerciale à Vichy-Rhue, il convient d‘ouvrir la ville sur le nord. Ce qui est fait avec la mise en place d’une quatre voies sur les berges d’Allier, reliant la Rotonde au stade Darragon, ce large boulevard se prolongeant jusqu’au pont-barrage.Dès les années 1960 et la mise en eau du lac, c'est un petit périphérique qui s'était développé sur les berges d'Allier. Photo Facebook.

Alors, à flanc d’eau, les beaux jours d’été comme les jours de match, les voitures peuvent se compter par centaines, garées le long de la route dans un sens comme dans l’autre, faisant déborder le parking du stade jusque dans les espaces verts. En 1984, l’avenue Pierre-Coulon est même percée afin d’ouvrir l’intense flot de véhicules jusqu’au cœur de ville. Il faudra attendre les années 2000, et la réfection de la rive droite, pour que voitures et vélos puissent se frayer un plus grand chemin.

Pierre Geraudie

Photos Archives municipales de Vichy et fonds patrimoniaux de la médiathèque.