ru24.pro
World News
Сентябрь
2024
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30

"Le sang va couler à flots" : le trentenaire condamné pour de nouvelles violences et menaces sur son ex dans le Puy-de-Dôme

0

Ils se sont séparés. Au départ, ils étaient en garde alternée pour leur fils. Mais au vu des addictions du prévenu et des menaces de mort proférées envers son ex-compagne, celle-ci a obtenu la garde.Plusieurs épisodes de violences se sont dès lors succédé. "Tout est de ma faute, j’admets tout", exprime d’emblée le mis en cause.Le 3 février dernier, rendez-vous est pris sur le parking d’un fast-food, dans l’agglomération de Riom, afin de s’échanger l’enfant. Mais le trentenaire devient agressif immédiatement. Il arme le poing, enchaîne les menaces de mort. Il repart toutefois avec l’enfant.

"Envoyez-moi en prison !"

Mais c’est au retour sur le parking pour le rendre à la maman, deux heures plus tard, que les choses vont vraiment dégénérer. Devant la famille de la victime, leur fils et les clients du restaurant, il menace de nouveau :  "Je vais sortir mon 9 mm et tous vous buter !""Vous avez conscience que vous avez commis ça devant votre fils ?", questionne la magistrate. "Oui j’en ai bien conscience", répond le Puydômois.Tout le monde quitte le parking. Mais le prévenu ne s’en arrête pas là. Durant plusieurs jours, il va multiplier les SMS envoyés à son ex-compagne. "Je vais te massacrer, je vais te tuer ; le sang va couler à flots ; je serai là avec mon équipe armée ; la vengeance se mange glacée", etc.

"Ce sont des messages d’une violence inouïe", constate la présidente Joëlle Beylard-Ozeroff.Ce n’est pas tout. Une nuit, il tente de se suicider. Puis il envoie la photo de son bras ensanglanté. "Voilà le résultat des mesures de protection qui m’empêche de voir mon fils !" Il envoie également des clichés d’armes à feu et de munitions.À l’audience, grandement affaibli, appuyé sur une béquille, le prévenu semble visiblement en très grande détresse. Sans doute la résultante de sa consommation de drogues. Il a commencé le cannabis à l’âge de 12 ans, puis le crack à partir de 14 ans.

"Envoyez-moi en prison ! Parce que je le mérite, c’est la vérité", déclare ce père, qui comparaît libre, placé sous contrôle judiciaire depuis son placement en garde à vue fin février."On sent dans ses réponses une agressivité sous-jacente. Les faits sont extrêmement graves. On parle de messages quotidiens, ça a été une période traumatisante. Et ce ne sont pas que des mots. On s’est tous dit : 'jusqu’où il va aller' ", fustige Me Charlotte Demaison.Le prévenu est condamné à un an de prison avec sursis renforcé pendant trois ans. Il a notamment interdiction de paraître au domicile de son ex. 

Julien Moreau