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Сентябрь
2024

Paris-Clermont : cet ingénieur de chez Michelin souhaite relancer une course mythique de près de 400 km à vélo

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« Il m’est arrivé d’être dans un train Paris-Clermont qui n’était pas loin du record de retard. J’étais parti à 17 heures et je suis arrivé le lendemain à 9 heures. C’est un temps que je pourrais mettre à vélo ». Dit comme ça, la phrase peut paraître complètement folle. Bon, elle l’est… mais pas totalement. Faire un Paris-Clermont à vélo, c’est l’ambition quelque peu fantasque d’Émilien Mottet, un ingénieur informaticien de chez Michelin.

De la boite à idées...

À presque 29 ans, il souhaite faire revivre cette mythique course de plus de 400 km organisée par les frères André et Édouard Michelin en 1892. Une épreuve sur une étape qui avait notamment pour but de vanter les mérites du pneu démontable de la toute jeune firme.

S’il n’est plus question, aujourd’hui, de confirmer la solidité des pneumatiques de la marque au Bibendum, ce sportif accompli et adepte des longues sorties compte bien remettre la course au goût du jour.

Tout est parti d’une boîte à idées au sein de son entreprise. Ce genre d’initiative individuelle est encouragé dans les grandes sociétés. Eh bien, celle-ci a été fortement plébiscitée. Il faut dire qu’il a tout prévu. Nous avons pu consulter son projet transmis, il y a tout : le budget envisagé, le tracé, les mesures à prendre. D’autant que ces parcours « longue distance » se démocratisent et ne nécessitent pas d’organisation monstrueuse, car elles interdisent par exemple de rouler en peloton, par mesure de sécurité. 

Un « coup à blanc »

Le Clermontois s’est aussi rendu compte que, hormis « une course au départ d’Ambert début juin qui fait un tour d’Auvergne », il n’y avait rien d’autre. Il a alors réfléchi à un tracé, légèrement plus court que celui de 1892.

« Comme c’est une course en autonomie et que nous n’aurons pas forcément de voiture-balai, j’ai essayé de proposer une ville accessible en train », explique Émilien Mottet. Donc de Paris, il compte prendre la direction de la Sologne, puis du Cher.

« Nous avons une usine Michelin à Bourges, l’idée est d’avoir un ravitaillement à terme, à mi-parcours », détaille-t-il. 

Samedi, il prendra le premier train de Clermont avec son vélo, à 5?h?57. Il sera à Paris avant 9 heures pour un coup « à blanc », « non-officiel ». Rendez-vous l’année prochaine, donc !

Erwan Rousseau