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Сентябрь
2024

"Alcoolisé, il peut être explosif" : un homme condamné pour des violences sur sa femme et les pompiers à Clermont-Ferrand

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Ce jour-là, le 8 juin dernier, il est allé se promener avec son épouse. Après, c’est le trou noir… À 19 heures, les pompiers sont alertés par un témoin. Celui-ci vient de s’interposer. L’homme, âgé de 53 ans, s’en prend violemment à sa femme. Son taux d’alcoolémie sera mesuré à plus de 3 g et il a consommé des stupéfiants.

À l’arrivée des secours, le quinquagénaire, qui a fait un malaise, est allongé sur le sol. Lorsqu’il revient à lui, il refuse d’être pris en charge. S’énerve : "Pompiers de merde, je vais te défoncer?!". Il assène un coup de poing à l’un des soldats du feu, qui réplique. Le prévenu les insulte copieusement. Son épouse en prend également pour son grade. "Il a vu la terreur dans les yeux de cette femme, c’est pour ça qu’il ne s’est pas retiré", indique Me Catherine Perraudin, qui représentait les pompiers devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, notamment celui qui a été frappé. "Il est dans une situation dramatique de dépendance à l’alcool. Vu son état, je ne vois pas comment mon client pouvait consciemment lui donner un coup", oppose Me Laure Vaillant en défense.

"J’aurais pas dû boire cette bouteille"

La scène n’est pas terminée. Le Puydômois, jugé en renvoi de comparution immédiate, titube et finit par tomber en arrière. Sa tête heurte le trottoir. Il restera dans le coma pendant plusieurs jours. Son épouse confie aux policiers qu’ils s’étaient rendus dans une grande surface acheter une bouteille de vodka et que son mari l’aurait bue d’une traite. "J’aurais pas dû boire cette bouteille. J’ai aucun souvenir mais par rapport à ce qu’on m’a dit, je voudrais m’excuser auprès des pompiers car ils ne sont pas là pour se faire insulter. C’est la première fois que je faisais ça. J’ai un petit problème avec l’alcool."

"Elle est en danger avec lui"

"Lorsqu’il est alcoolisé, il peut être explosif", décrit la présidente Joëlle Beylard-Ozeroff en lisant l‘expertise psychiatrique. L’épouse ne souhaite pas déposer plainte. Comme précédemment. "Elle est en danger avec lui mais elle ne souhaite pas le quitter", déplore un membre de la famille dans ses dépositions. "Le problème, c’est l’alcool", admet le prévenu. "Ce n’est pas une excuse, monsieur, si toute la famille a peur que vous la tuiez un jour", tente de lui faire entendre la magistrate.

José Araujo, déjà condamné à onze reprises, notamment pour usage de stupéfiants, conduites en état d’alcoolémie, outrages… écope cette fois de douze mois de prison. Un précédent sursis à hauteur de quatre mois est aussi révoqué, pour un total de seize mois ferme. Il est maintenu en détention.

Julien Moreau