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"C’était fabuleux" : le Ponot Franck Bornerand, sélectionneur de l’équipe de France de basket-fauteuil, revient sur son aventure

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La parenthèse enchantée des Jeux de Paris 2024 s’est refermée dimanche soir, avec une cérémonie de clôture électrique. Un retour sur terre presque brutal s’est opéré pour ceux qui ont eu la chance de vivre cet événement planétaire, de près ou de loin.

« Jouer dans une Arena de Bercy pleine à craquer, c’est fantastique »

Franck Bornerand était déjà de retour au travail, mardi. Il est revenu avec un peu de nostalgie sur ces deux semaines hors du commun. « C’est un peu difficile, ce matin, sourit-il. Mais je garde en tête plein de souvenirs et de belles images. » Pour lui, la magie a opéré dès la cérémonie d’ouverture, où il a été mis à contribution par les organisateurs. Associé à Sandrine Martinet (championne paralympique de judo et porte-drapeau en 2016), Arnaud Assoumani (champion paralympique de saut en longueur) et Manon Lombard (officielle de table en rugby-fauteuil), il a prêté serment devant le monde entier. « La Fédération Française de Handisport a fait appel à moi, deux jours avant, raconte le sélectionneur. La cérémonie en elle-même, c’était déjà fantastique. Mais prêter serment, ça a été quelque chose d’exceptionnel. »Côté compétition, c’était avec beaucoup d’excitation que les Tricolores retrouvaient ce tournoi, après vingt ans d’absence. Depuis Athènes, en 2004, les Bleus n’avient plus réussi à se qualifier pour cet événement planétaire.

Les Français ont tout de suite été plongés dans l’univers des Jeux, lors de la première rencontre. L’ancien pivot du Puy Rémi Bayle et ses partenaires ont découvert un engouement extraordinaire. Bercy a été pris d’assaut par les fans. Les athlètes paralympiques ont même pu compter sur un public venu plus nombreux que pour les valides. « Même si on s’attend à voir du monde, jouer dans une Arena de Bercy pleine à craquer, c’est fantastique », confie Franck Bornerand. Le Ponot et ses joueurs ont été conquis par les supporters. « Il y avait une ambiance de dingue. L’organisation et l’équipe de communication ont fait du très bon boulot. Il y avait des lumières et des drapeaux partout. C’était convivial, les spectateurs ont vécu ça avec beaucoup de respect et de bonne humeur », apprécie l’entraîneur des Bleus.Malheureusement, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. La France espérait pouvoir jouer la médaille, mais elle n’a pas remporté le moindre match et a été battue sèchement (82-47) par d’invincibles Américains, en quarts de finale.

Un tournoi compliqué sportivement

Lors de la phase de poule, les Tricolores ont souvent cédé dans le quatrième quart-temps. « Il a manqué de la fraîcheur physique. On s’éteignait dans les fins de match », analyse Franck Bornerand.Contre les Allemands, futurs médaillés de bronze, les Français menaient d’ailleurs (52-53) à six minutes de la fin, avant de s’incliner 72-64. Un scénario semblable s’était produit ensuite face aux Pays-Bas. « Nous avons aussi manqué d’adresse, constate le sélectionneur. En n’étant pas à 100 % physiquement et sans précision au tir, c’est trop difficile de rivaliser avec les meilleures équipes du monde. » Les Bleus ont également été pénalisés par l’expulsion de joueurs clés sur certaines rencontres.

Malgré la déception de ne pas avoir pu offrir un succès à ses supporters, Franck Bornerand reste sur une note positive. « C’était fabuleux. Les Jeux, c’est vraiment une compétition à part pour un sportif. Même s’il y a quelques regrets sportifs, il faut se dire qu’on faisait déjà partie des huit meilleures nations du monde, en se qualifiant pour ce tournoi. » 

 

Lucas Jacquet