Avec la FCO, une tonne supplémentaire de cadavres de bêtes ramassées, chaque jour, par la société d'équarrissage du Cantal
Son périmètre d’intervention englobe la quasi-totalité des départements du Cantal et de la Corrèze, mais aussi une partie du Lot, sans oublier un bout d’Aveyron.
Selon l’éleveur Jean-Pierre Chateau, président de la Sopa, la quantité supplémentaire de cadavres de bêtes ramassées cet été peut être estimée à « 30 tonnes mensuelles, ou une tonne par jour de plus que la normale, à périmètre égal ».
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Certes, les équarrisseurs de la Sopa ne savent pas de quoi sont morts les ruminants qu’ils collectent (à l’exception des cas de fièvre charbonneuse, signalés parce qu’ils entraînent la prescription d’un traitement antibiotique préventif pour chaque personne ayant manipulé un cadavre frappé par cette maladie). Néanmoins, force est de constater qu’« aujourd’hui, la FCO tape fort sur la brebis », formule Jean-Pierre Chateau.
Une situation critique, la menace de la FCO 3« L’année dernière, il y avait eu de la FCO 8 dans certaines zones du Cantal, mais pas partout : elle arrivait du sud. Alors que cette année, elle arrive dans le nord du département, détaille le président de la Sopa. Donc cela se déplace petit à petit, et ceux qui n’ont pas été très impactés l’an dernier le sont beaucoup plus cette année. En masse globale, il y a beaucoup plus d’impact. »
L’éleveur cantalien ne se fait guère d’illusions : comme nombre de spécialistes, il craint fort que la FCO 3 finisse elle aussi par toucher son département. « La situation sanitaire française est critique, déplore-t-il. J’espère qu’on aura des vaccins… »
Romain Blanc