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Pourquoi les agriculteurs auvergnats n'ont-ils pas vacciné toutes leurs bêtes contre la FCO ?

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La vaccination aurait-elle permis de protéger efficacement les animaux de la FCO 8 ? La question est plus complexe qu’il n’y paraît, en raison du nouveau variant, du coût des vaccins, de leur arrivée tardive dans les élevages et du stade physiologique des animaux auxquels s’ajoute une pénurie actuelle de doses que l’État français tente de résoudre.

Coût

À l’automne dernier, la filière avait accès à des vaccins. Le problème, c’était leur coût, adapté aux bovins mais pas aux ovins. À 8 € en moyenne, le coût était difficilement supportable pour les éleveurs ovins, à la tête de 500 à 1.000 moutons en moyenne.

"La valeur d’un bovin par rapport à un ovin n’est pas la même, le nombre d’ovins dans une exploitation par rapport à un nombre de bovins n’est pas le même non plus puisqu’il faut beaucoup plus d’ovins pour vivre : il faut sept fois plus d’ovins que de bovins pour vivre", dit Christophe Guillerand, directeur de la coopérative Copagno.

Pénurie

Les éleveurs n’ont donc pas tous pu vacciner et, "en plus, le problème qu’on a, c’est que tout de suite, le vaccin n’est plus disponible, alerte-t-il. Nous avions commandé 13.000 doses ; on en a eu 3.000 dans un premier temps, puis on a fini par en avoir un peu plus et on en a recommandé".

À l’heure actuelle, j’ai plus de 6.000 doses que je n’ai pas et que je ne peux pas avoir, donc on a arrêté les commandes. Je monterai peut-être à 10.000 ou 12.000 doses que je ne peux pas avoir. Donc on dit aux éleveurs “Vaccinez quand vous pouvez”, mais en même temps ils ne peuvent pas avoir les vaccins !

Ce retard d’arrivée de vaccin a aussi décalé l’immunité des animaux, mais il reste important d’encourager la vaccination pour les prochains mois.

L’État vient de commander, pour toutes les zones françaises touchées par la FCO 3, 5,3 millions de doses complémentaires, pour 14 millions d’euros, en complément des 6,4 millions de doses commandées début juillet. Les éleveurs ovins et bovins du Puy-de-Dôme, passé en zone régulée, pourront disposer de doses gratuitement. Le choix de vacciner se fera avec le vétérinaire, pour coller au stade physiologique et à l’état de santé de l’animal. Les éleveurs sont aussi appelés à tester leurs animaux.

Gaëlle Chazal