Un Ponot de 76 ans agressé dans la galerie marchande de l’hypermarché de Vals-près-le-Puy

Le Ponot de 76 ans assis dans la salle d’audience et le prévenu, 21 ans, sous escorte pénitentiaire dans le box des prévenus, ne se connaissent pas. Ils se sont croisés quelques secondes, jeudi dernier, vers 14 heures, dans la galerie marchande de l’hypermarché de Vals-près-le-Puy. La scène a été enregistrée par les caméras de vidéosurveillance.

« Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse m’arriver un truc comme ça. »

Les images montrent un groupe de 3 jeunes hommes se diriger vers les portes de sortie alors qu’un couple entre dans la galerie. L’un des trois individus s’arrête vers la victime, tandis que les deux autres poursuivent leur chemin. Le reste, c’est le septuagénaire qui l’a raconté à la barre du tribunal. « Sur le coup, j’ai cru qu’il voulait s’amuser, mais après, il a essayé de me faire tomber. Je lui ai dit d’arrêter. Je l’ai frappé à la tête avec le sac des courses pour qu’il me lâche. Quand il est parti, je me suis rendu compte que je n’avais plus ma chaîne. » Il pleure. « Je suis quelqu’un qui aime les gens. Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse m’arriver un truc comme ça. »Le signalement physique précis qu’il a donné du jeune voleur a permis aux policiers de l’interpeller l’après-midi même avenue du Maréchal-Foch au Puy. Faute de documents d’identité officiels, le prévenu s’est présenté comme étant d’origine marocaine, en situation illégale sur le territoire français depuis 3 ans. « Il a profondément honte de ce qu’il a fait », a plaidé son avocate Me Laura Danjoux. Depuis le box, le jeune homme de 21 ans a présenté ses excuses. « Ce n’est pas en agressant une personne âgée que vous allez obtenir des papiers pour rester en France », lui a répondu le président du tribunal avant de lui demander où était la chaîne en or. « Je l’ai jetée dans les buissons. » Le bijou n’a pas été retrouvé.Pour ces faits « choquants de violence et d’acharnement », le ministère public a requis une peine de 8 mois de prison avec maintient en détention. Le tribunal est allé au-delà en condamnant Abdel Larmed à un an ferme avec maintien en détention. Il devra verser 1.200 € de préjudice moral à la victime et comparaître une seconde fois, lors d’une audience sur intérêts civils, une fois que la valeur de la chaîne en or aura été estimée.

 

Céline Demars