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Сентябрь
2024

Les Jeux olympiques et paralympiques dans le canapé, c'était super... Mais si on chaussait les baskets ?

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Bon, il y avait bien eu les Jeux olympiques au mois de juillet… mais les vacances du mois d’août avaient chassé nos maigres velléités. Mais là, après avoir été subjugué pendant presque deux semaines par les exploits des athlètes paralympiques, c’est décidé : on va reprendre le sport. Ou l’attaquer pour certains. « Il n’y a pas d’âge pour faire du sport, y compris pour commencer. Tout dépend de celui que l’on choisit », confirme Denys Barrault, médecin du sport et ancien président de la SFMES (*), en allant au-devant de ceux qui chercheraient déjà une excuse. Pourtant, si tout le monde peut s’y mettre, il convient de ne pas prendre l’affaire par-dessus la jambe et de faire les choses dans l’ordre.

Faites un bilan médical avant de commencer

Avant de se mettre au sport, notamment si vous n’en avez jamais fait, ou si vous avez un âge avancé, il peut être judicieux de faire un bilan médical général. Prenez rendez-vous chez votre médecin généraliste ou dans un centre de la Sécurité sociale, histoire de voir comment fonctionnent vos poumons, cœur, articulations… « Cela vous rassurera et cela vous aidera à orienter votre activité car, quand on commence un sport, il faut prendre quelques précautions », prévient Denys Barrault, qui adresse aussi un avertissement aux anciens sportifs qui n’auraient pas forcément vu les années passer.

« Quand on reprend longtemps après avoir fait du sport, l’erreur principale, c’est de vouloir reprendre le sport tel que vous l’avez arrêté. Il faut tenir compte d’une progressivité dans la reprise et il ne faut pas rechercher exactement les mêmes sensations. Et puis il faut aussi savoir rester raisonnable ».

Choisissez bien votre activité sportive

Vous avez d’abord vibré aux exploits de Teddy Riner, Léon Marchand, Pauline Ferrand-Prévot, puis à ceux d’Ugo Didier, Marie Patouillet et Aurélie Aubert, et vous ne savez plus où donner de la tête au moment de faire votre choix. Pour notre médecin du sport, le plus important, « c’est de faire quelque chose qui vous plaît car sinon, vous ne continuerez pas longtemps, et de l’inscrire dans votre rythme de vie. Il ne s’agit pas de sauter un repas ou de vous lever à cinq heures du matin pour aller courir ». Autre élément important, choisir une activité à proximité car, là aussi, les trajets pourraient avoir rapidement raison de votre motivation.

« Il faut tenir compte de ses qualités physiques, et éventuellement de ses antécédents médicaux et chirurgicaux. Plus vous êtes âgé, moins il faut choisir des activités violentes »

Autrement dit, ne vous lancez pas dans le rugby ou dans le judo passé la quarantaine, si vous n’avez jamais enfilé de crampons ou tâté du tatami. Marche ou course à pied, natation ou vélo peuvent être des activités adaptées pour votre entrée dans le monde du sport. Le yoga ou le taï-chi peuvent aussi permettre de se détendre et de se sentir mieux, dans le corps et dans la tête.

N'hésitez pas à vous inscrire dans un club

Une fois votre activité choisie, Denys Barrault conseille de se rapprocher d’un club ou d’une association. « Cela permet de bénéficier des installations, d’un encadrement et d’apprendre la technique », justifie le médecin. Pour la course à pied par exemple, un éducateur pourra vous apprendre comment respirer, positionner votre buste, lever les genoux, dérouler les jambes, et ainsi éviter les douleurs. Autre avantage du sport en club, les rencontres. Faire du sport en groupe permet d’être stimulé et encouragé, et pourquoi pas de créer de nouvelles relations.

« Courir à plusieurs, c’est quand même bien plus sympa que de courir tout seul »

Vous en verrez rapidement les effets

« En pratiquant régulièrement une activité sportive, vous percevrez rapidement ses effets bénéfiques », assure Denys Barrault. Le corps sécrète par exemple des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline qui permettent de réduire le stress, améliorer la qualité du sommeil, diminuer les douleurs et agir comme un antidépresseur. Bref, plus de raison d’hésiter. Alors à vos marques, prêts… partez?! (*) Société française de médecine et de l’exercice du sport.  

Maxime Escot