Il frappe une femme après avoir bu un cubi de vin : un Creusois condamné à de la prison ferme
Qui est la victime ? A écouter le prévenu qui comparaît détenu au tribunal judiciaire de Guéret, le doute serait légitime. “Je suis une victime de la vie, une victime de moi-même”, expose-t-il à des magistrats peu convaincus. Durant toute l’audience, ce trentenaire à peine sorti de prison, en juin 2024, a mis en avant son état psychologique dépressif pour expliquer les faits pour lesquels il était poursuivi.
Sur une aire de jeuxLe 4 septembre dernier, l’homme a asséné plusieurs coups de poing et coups de pied à une femme lors d’une soirée passée sur une aire de jeux à La Souterraine. “J’ai complètement perdu pied, j’ai bu 5 litres de vin”, regrette calmement le prévenu, tout vêtu de noir.
Quand les gendarmes arrivent sur place vers les 22 heures, ils retrouvent la victime par terre, en sang. Reconnu par des témoins, l’homme est arrêté plus tard dans la soirée et placé en garde à vue.
Une détresse psychologiqueBien qu’il exprime sans cesse ses regrets au tribunal et son impossibilité de soigner ses troubles psychiatriques, l’homme essaye de justifier son acte par le fait que la victime était elle aussi alcoolisée. “C’est elle qui est venue, je ne lui ai rien demandé, je ne la connaissais même pas. Elle m’a insulté, je lui ai mis une gifle”. Était-ce un acte mérité, questionne alors la procureure rappelant que plusieurs témoins ont affirmé que la victime avait reçu des coups au sol. “J’assume, j’ai perdu pied, je regrette.”
Déjà condamné à plusieurs reprises pour des faits similaires, l’homme poursuivant son argumentaire, indique qu’il se sent presque mieux en détention. “La prison, c’est un peu comme un refuge, là-bas, je n’ai pas peur du regard des gens.” Une détresse psychologique sur laquelle a notamment appuyé sa défense précisant ses problèmes liés à la consommation d’alcool.
Le Creusois a finalement été condamné à 12 mois d’emprisonnement dont 4 mois de sursis probatoire renforcé pendant deux ans avec une obligation de soins. A cette peine s’ajoute la révocation d’un sursis de 4 mois. Il a également l’interdiction de paraître à La Souterraine.
Vincent Faure