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Сентябрь
2024

"Pendant le cancer, la vie s’arrête" : cette mère de famille de Haute-Loire raconte son combat contre la maladie

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Elle est venue entourée de sa famille, dimanche matin, pour le départ de la Course des filles, à Brives-Charensac. Pauline Collard est avec sa petite tribu, trois jeunes filles. Cette mère de 37 ans, habitante du Puy-en-Velay, participe à la course pour la troisième année consécutive et ressent toujours des émotions très fortes. Parce que Pauline Collard a été atteinte d’un cancer du sein, en 2021. Depuis, ce rendez-vous solidaire est immanquable pour elle.

Elle découvre la tumeur grâce à l’autopalpation

C’est à 34 ans, grâce à une autopalpation de sa poitrine, qu’elle a découvert une tumeur et ensuite pris rendez-vous chez le médecin. « C’est vrai que c’est jeune et que je n’avais pas vraiment prévu ça. » Un combat face à la maladie pendant huit mois, avec de nombreux soins reçus qui l’ont forcée à mettre son travail de dentiste à Tence en pause. « Les deux choses qui sont vraiment dures pendant le cancer, c’est que la vie s’arrête, on vit au jour le jour. Puis on embarque toute la famille dans cette maladie. Mais, heureusement ils m’ont portée vers le haut », confie-t-elle. Elle a pu compter sur le soutien de son conjoint, Thierry : « Cette nouvelle ça a été un coup de massue pour la famille et c’est dur aussi pour les accompagnants, mais on était soudés. Ça nous a renforcés vraiment ».Souriante, Pauline Collard est quelqu’un de positif qui va de l’avant. « Aujourd’hui, c’est derrière moi. J’ai une vie quasi normale mais je dois encore prendre des médicaments tous les jours. Je me suis recentrée sur les choses essentielles dans la vie. »Depuis sa rémission, elle a voulu se rendre utile à son tour. Elle s’est donc engagée comme bénévole avec la Ligue contre le cancer, il y a deux ans. « Moi, j’ai eu la chance d’être entourée, mais je pense beaucoup aux femmes seules. Au début ça fait peur, mais il ne faut pas hésiter à pousser la porte », insiste la trentenaire. Pour Valérie Astier la coordinatrice du Comité départemental de la Ligue contre le cancer « Pauline est assez timide, mais elle s’est pleinement engagée comme bénévole. Elle veut vraiment aider en retour, rendre ce qu’on lui a donné. »Pauline accompagne tout le monde Cette sportive d’1,74 m pratique le vélo, la natation et même le triathlon. Mais dimanche, elle n’est pas venue rechercher la performance physique à Brives-Charensac : « Je suis là pour la cause et c’est important que ça reste entre femmes. C’est un moment de partage. Il y a beaucoup d’émotions chaque année, encore plus quand on est concernée. Je suis vraiment heureuse d’être ici. »

« Je suis impressionnée par le monde présent »

Il est 10 heures et il est déjà temps de s’élancer dans la course, entourée de sa fille et ses deux belles-filles. Douce et patiente avec elles, tout au long du parcours elle va les encourager et les pousser à se dépasser. À 10?h?45 le quatuor, accompagné de leur chien, franchit la ligne d’arrivée. Encore essoufflée, Pauline Collard a le sourire jusqu’aux oreilles et les yeux remplis de satisfaction. « Je suis impressionnée par le monde présent, c’est vraiment énorme. J’ai ressenti beaucoup d’énergie au milieu de toutes ces femmes. » Un autre challenge terminé pour elle.Pauline et ses proches. Lorsqu’on lui demande si c’est une combattante, Pauline Collard est modeste : « Je ne suis pas une warrior. Mais oui, je suis plus forte qu’avant le cancer?! » Fier, Thierry, ne tarit pas d’éloge sur sa compagne : « Je suis vraiment admiratif face à tout ce qu’elle a surmonté, elle est très courageuse?! » 

 

Fatima Khiati