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Сентябрь
2024

Le Soudan rejette l'appel de l'ONU pour le déploiement d’une «force d'intervention»

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La diplomatie soudanaise a dénoncé un récent rapport d'enquêteurs onusiens appelant au déploiement d'une «force d’intervention» au Soudan. «Le gouvernement soudanais rejette dans leur intégralité les recommandations de la mission» onusienne, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié le 7 septembre au soir, les décrivant comme une «violation flagrante de son mandat».

Le 6 septembre, des enquêteurs indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont recommandé un embargo sur les armes au Soudan et le «déploiement sans délai» d’une force «indépendante et impartiale» afin de protéger les populations civiles.

Selon le rapport de ces enquêteurs onusiens, les parties belligérantes au Soudan ont commis une «série de violations effroyables» des droits humains dont plusieurs pourraient constituer des «crimes de guerre et des crimes contre l’humanité»

Le Soudan est plongé depuis avril 2023 dans une guerre opposant les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. Ce conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure.

«Organe politique illégal»

«La protection des civils reste une priorité absolue pour le gouvernement soudanais», a affirmé le ministère des Affaires étrangères, accusant les «milices de cibler systématiquement les civils et les institutions civiles».

Le ministère a estimé que «le rôle» du Conseil des droits de l'homme devrait être de «soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent», qualifiant le Conseil des droits de l'homme d' «organe politique et illégal», tout en rejetant par ailleurs l'appel des experts pour un embargo sur les armes.

La publication de ce rapport quelques jours avant une session du Conseil des droits de l'homme «est la démonstration du manque de professionnalisme et d'indépendance du comité et confirme qu'il s'agit d'un organe politique et illégal», a estimé le ministère soudanais des Affaires étrangères.

Selon l'ONU, la guerre civile au Soudan, qui a provoqué le déplacement de plus de 11 millions de personnes à l'intérieur du pays et dans les pays voisins, a aussi provoqué une très grave crise humanitaire, ravageant les infrastructures et poussant le pays au bord de la famine.

Quelque 25,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du Soudan, sont actuellement confrontées à «une insécurité alimentaire aiguë», avait indiqué fin juin un rapport appuyé par l'ONU.