Edmond Sanka : si près de la médaille
Que de pleurs, hier en fin de matinée, lorsque Edmond Sanka a retrouvé ses amis et ses supporters après avoir manqué d’un souffle la médaille paralympique : à 5 centièmes de seconde de la médaille de bronze, à 12 centièmes de la médaille d’argent… L’équivalent d’un coup de pagaie.
Sur le plan sportif, le résultat vaut bien des médailles mais comme le dit Olivier Bayle, président de l’ASL, cela ne fait pas le bonheur de l’athlète sénégalais pour qui la médaille était la meilleure façon de rendre une partie de tout ce qui lui a été donné, depuis son arrivée en France. Mais qu’il se rassure, Edmond Sanka n’a pas déçu tous ceux qui l’ont accompagné pendant tous ces mois, parce qu’il a tout donné, parce qu’il a réussi sa course, parce qu’il a permis à plein de gens de partager un moment exceptionnel.
Durant toute la compétition, Edmond Sanka est monté en puissance : la série, la demi-finale et bien sûr la finale, sa course la plus aboutie, remportée par l’Algérien… Il y a deux ans, une cinquième place eut été fabuleuse pour celui qui pointait au 16e rang mondial. Cette année, Edmond Sanka s’est classé 4e aux championnats du monde et 5e aux Jeux paralympiques. C’est remarquable même si, aujourd’hui, cela ne le consolera pas d’être passé si près du podium. Ses supporters qui chantaient et dansaient au pied de la tribune, l’ont récupéré en pleurs. Passant des bras des uns aux bras des autres qui tentaient de trouver les mots pour réconforter un homme tout à la fois déçu et submergé par l’émotion. Comme l’étaient ses proches, Dominique et Natacha sa famille d’accueil, Virginie et Grégory ses entraîneurs, Olivier son président de club, et tant d’autres…
Maintenant, il va falloir digérer tout cela. Cette semaine, il y aura un « pot de retour » au club en guise de retour au calme. Sans doute l’occasion de poser les premiers jalons d’une collaboration qui doit se prolonger, avec Edmond Sanka, avec Combe Seck aussi, quart de finaliste olympique. Parce que le club peut encore leur apporter beaucoup. Parce qu’humainement Edmond et Combe ont encore beaucoup à nous faire vivre et partager.