Cette ferme de Haute-Loire propose de découvrir la fabrication du mohair

Nichée entre Pradelles et Langogne, la ferme du Mazonric d’Aglaé Machelart est un havre de paix pour ses chèvres angora, dont la précieuse toison permet de fabriquer du Mohair. Leur demeure ? Un château entouré d’arbres. De quoi leur fournir des coins d’ombres en cas de forte chaleur. Fondée en novembre 2023, la ferme préserve un savoir-faire ancien tout en respectant ses animaux.Pour petits et grands curieux, la visite démarre avec les chèvres angora. Selon la météo, les visiteurs pourront les voir à l’étable ou dans le parc extérieur s’il fait beau. Aglaé Machelart, créatrice du projet, partagera toutes ses connaissances avec le public. « On fait tout un parcours, de la toison encore sur la chèvre, jusqu’au produit fini », explique-t-elle.L'enclos du troupeauLa visite se poursuit avec un atelier pédagogique, particulièrement apprécié des plus jeunes. « Il y a des supports à scratch et les enfants peuvent y coller des étiquettes. C’est ludique et pédagogique », affirme-t-elle.Le tour de la ferme se termine à la boutique, où de nombreux produits attendent les visiteurs. Ces objets, qui requièrent six mois de travail entre la tonte et la fabrication, sont le résultat d’un long processus. « Entre le filage, la teinture, la fabrication des pelotes, le tissage, il y a beaucoup d’étapes. C’est aussi ce qui en fait un produit de qualité », souligne Aglaé Machelart.Le mohair nécessite plein d'étapes depuis la toison encore sur l'animal, jusqu'à la fabrication d'un produit.Avec deux tontes annuelles, la ferme produit environ 11 tonnes de mohair par an avec un troupeau constitué de neuf boucs et de deux chèvres. Chaque bête donne entre 1,5 kg et 2 kg de poils. La propriétaire des chèvres consacre une heure à trier chaque toison à la main, retirant les impuretés et classant les boucles selon leur finesse. « Plus elle est petite et entortillée, plus le fil sera fin », précise-t-elle.Hulk, un bouc du troupeauLa créatrice de ce projet a toujours voulu faire de l’élevage, mais sans exploitation animale. « Je ne me sentais pas capable d’emmener des animaux à l’abattoir », avoue-t-elle. Elle est tombée sous le charme de ces chèvres angora « Ce sont des énormes peluches », sourit-elle.Au-delà de la production de Mohair, Aglaé Machelart contribue à la sauvegarde d’un « savoir-faire ancestral ». Son but à très long terme est de créer un village de savoir-faire ancien. « J’aime me dire que j’ajoute ma pelote à l’édifice ». Elle espère également que ce projet suscitera, auprès des jeunes, une envie de poursuivre sur la même voie qu’elle. Aglaé met une heure à nettoyer une seule toison et à trier les boucles

 

Candice Demay

 

Ferme du Mazonrinc. Visites guidées uniquement sur réservations à lafermedumazonric@gmail.com. Tarifs : 2 € pour les enfants et 3 € pour les adultes, parking sur le hameau.