La Chine appelle l'Eswatini à rompre ses relations avec Taïwan
Le ministère chinois des Affaires étrangères a appelé le 4 septembre l'Eswatini, le seul allié diplomatique de Taiwan en Afrique, à abandonner le développement de ses relations diplomatiques formelles avec cette île qu'elle considère comme l'un de ses territoires, a rapporté le site d’informations panafricain Africanews.
«Il n'est pas bénéfique pour l'Eswatini de développer des relations diplomatiques officielles avec Taiwan», a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, aux journalistes lors d'un point de presse, appelant ce pays à «prendre les bonnes décisions».
En raison de ses relations avec Taïwan, l'Eswatini (ex-Swaziland) est le seul pays africain à ne pas participer aux travaux du sommet Chine-Afrique qui se tient cette semaine à Pékin. Des délégations de 53 pays africains et d'organisations internationales et régionales ont participé à cet événement.
Taïwan : nouvel épisode de tensions avec Pékin depuis l'élection de Lai Ching-te
La Chine considère en effet Taïwan comme une province sécessionniste, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Inversement, Taipei revendique sa souveraineté sur l'ensemble de la Chine, ainsi que des territoires voisins qu'elle considère comme historiquement chinois.
Pékin s’est toujours opposé fermement à toute relation diplomatique entre l'île et d'autres nations. Ces dernières années, la situation s’est aggravée avec Taïwan, notamment après le soutien apporté par des puissances occidentales – États-Unis en tête – qui ont notamment fourni des armes à l'île.
Le 23 mai dernier, la Chine avait mené des manœuvres militaires autour de Taïwan, avec des navires et des avions militaires, présentées par Pékin comme une «punition». Trois jours plus tôt, le tout nouveau président taïwanais Lai Ching-te avait exhorté Pékin à «faire face à la réalité de l’existence de la République de Chine». Des propos que Pékin avait jugé comme un «aveu de l’indépendance de Taïwan», menaçant Taipei de «représailles».