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Сентябрь
2024

Un Bourbonnais en finale nationale du concours de labour

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Le labour, un labeur ? Pas pour Killian Dejoux. Le sympathique thiélois adore ça. « Je crois que ça m’a toujours passionné. L’art de travailler la terre, le travail bien fait, l’esprit de compétition… Ça me plaît bien. »

Et il aurait tort de s’en priver. Après avoir brillé au niveau cantonal, puis départemental, il a décroché son ticket pour les France lors du relevé échelon régional, le week-end dernier, à Saint-Clément-de-Régnat (Puy-de-Dôme). Troisième sur dix-huit concurrents (juste derrière deux agriculteurs de l’Ain), le Bourbonnais a assuré l’essentiel dans la catégorie à plat.

« Bien représenter l’Allier »

Une performance pas si courante dans le département. La dernière fois qu’un agriculteur bourbonnais s’était qualifié en finale nationale, c’était en 2021. « Et c’était mon cousin (le Beaulonnais Antoine Guillemet avait terminé à une belle 5e place). J’ai d’ailleurs repris sa charrue, raconte Killian. Sur les quarante dernières années, je suis le cinquième bourbonnais à aller en finale. » Seulement.

Son objectif est ainsi, d’abord, de « bien représenter l’Allier et de faire le maximum. Le niveau s’annonce élevé… »

Quoi qu’il en soit sa participation pour les France du labour est une juste récompense pour celui qui creuse patiemment son sillon depuis l’adolescence. « J’ai commencé les concours en 2017, j’avais 14-15 ans. Je ne pensais pas en arriver là… Je me suis pas mal entraîné et j’ai eu un peu de chance. » En compétition, les parcelles à labourer sont tirées au sort. Et ça peut, en effet, changer pas mal de choses.

« Ça se joue au centimètre »

Pour le reste, c’est la précision qui fait toute la différence, entre rectitude et profondeur du sillon. Ici, pas question de mettre la charrue avant les bœufs. « Ça se joue au centimètre. Il y a pas mal de réflexion, il faut bien connaître son matériel, adapter les réglages selon le type de terres… »

Bref, tracer son sillon, propre, droit, régulier, creusé à la bonne hauteur, ça ne s’improvise pas. C’est même tout un art. Un art que le jeune thiélois peaufine année après année. Et si Killian devenait le Mbappé du labour ? Réponse ce dimanche. 

Killian Dejoux À 21 ans, le Bourbonnais est installé, depuis novembre dernier, au sein du Gaec des Tréfoux, à Thiel-sur-Acolin. Un Gaec familial (créé en 1995) avec son père et son oncle. L’exploitation en polycultures et élevage s’étend au total sur 360 hectares (dont 220 hectares de céréales et une quarantaine d’hectares de maïs irrigué) ; et il est composé de 115 vaches charolaises à vêler. Enfin, Killian Dejoux fait partie du syndicat des Jeunes Agriculteurs du canton de Chevagnes.

Kevin Lastique