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L’égérie dense : une plante envahissante

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Pierrefitte-sur-Loire. L’égérie dense : une plante très envahissante. Sur le canal latéral à la Loire, une plante prolifère : l’égérie dense, originaire du Brésil. Elle est présente également sur le canal du Centre et le canal de Roanne à Digoin, interconnectés au canal latéral à la Loire.

Pour limiter la croissance de la plante et libérer de la place pour les espèces natives, Voies navigables de France (VNF) applique la méthode du faucardage, c’est-à-dire du fauchage en milieu aquatique.

Outre les campagnes de faucardage menées durant la saison estivale, depuis 2022 un faucardage hivernal a été mis en place.

Cette méthode est encourageante, mais aucune solution définitive n’existe pour mettre fin à ce problème, explique VNF qui doit consacrer chaque année un budget important à la maîtrise de cette plante.

En 2023, le coût pour le traitement externalisé de l’égérie dense s’est élevé à plus de 500.000 € pour les trois canaux.

Un million d’euros investis en 2024 pour endiguer l’égérie

En juin 2024, VNF s’est équipée de deux faucardeurs, basés à Decize et Digoin. Avec ce matériel, les équipes chargées du nettoyage gagnent en autonomie et en réactivité. Alors que le traitement externalisé prend nécessairement plus de temps. Cet achat a nécessité la formation de 14 agents et un budget d’1 million d’euros.

Un faucardeur coûte 450.000 € et aux deux achats s’est ajouté le prix d’un ramasseur (80.000 €).

Les plantes invasives sur le réseau fluvial ralentissent l’écoulement de l’eau et gênent l’ouverture des portes d’écluses, ce qui rend compliqué la gestion hydraulique menée par VNF. Elles créent une pénibilité pour les agents qui doivent retirer les plantes et représentent une gêne pour la navigation car elles encrassent les filtres et peuvent provoquer des pannes de moteurs ou coincer les hélices.

Depuis 2020, VNF se mobilise pleinement pour limiter la prolifération des plantes exotiques invasives. Pour 2023, les moyens financiers pour lutter contre cette prolifération sont de l’ordre de 5 M€ à l’échelle nationale.

À ce jour, il n’existe pas de solution pour éradiquer ces plantes. Seules les techniques de faucardage et d’arrachage offrent des résultats rapides.

Malgré cette mobilisation et les moyens mis en œuvre, VNF ne peut traiter seule le problème, l’organisme s’est donc associé à des programmes de recherche, notamment avec l’université de Lorraine.

Des actions de prévention sont également menées, comme la formation des agents à la reconnaissance des plantes et la surveillance active du réseau pour détecter les nouveaux foyers.