Pro D2 : le CA Brive en mode revanchard à Angoulême et il ne s'en cache pas
Dimanche matin, au lieu de s’entraîner comme c’était normalement prévu à leur planning, les joueurs du CA Brive ont eu droit à une petite séance vidéo. Pas pour débriefer leur victoire trois jours plus tôt face à Oyonnax (18-9), mais pour revoir leur dernier match contre Soyaux.
C’était le 19 avril dernier. Brive, candidat annoncé à la qualification, avait réussi le tour de force de s’incliner à Chanzy, 22-12, après avoir mené 12-3 à la mi-temps.
Le CAB avait tout simplement oublié de sortir des vestiaires, encaissant 16 points en 15 minutes pour finalement plier. Comme il l’avait d’ailleurs fait au match aller, au Stadium de Brive (10-16), un revers qui avait coûté sa place au manager briviste de l’époque, Patrice Collazo.
Être en place en défense« On a perdu deux fois, il fallait le rappeler aux joueurs, c’était de notre devoir de leur rappeler. Dimanche, on est revenu sur des situations, des possessions importantes qu’on a loupées, des choses qui ont moins bien marché. Il fallait sensibiliser les joueurs à ça », confirme Arnaud Mela. Si quatre mois et des poussières plus tard, les effectifs ont changé dans les deux camps, il ne fait aucun doute que le sentiment de revanche sera un des moteurs de Brive en terres charentaises.
« Quand on a perdu deux fois face à une même équipe, on a envie de prendre une revanche », souffle l'entraîneur des avants brivistes. Avant de rembobiner les deux revers face à Soyaux : « Chez nous, on s’était un peu noyé. On avait eu des opportunités que l’on n’avait pas su saisir. Chez eux, on fait une bonne première période, avant de sombrer dans le jeu au sol en seconde. On n’a pas su gérer la fin de match. »
Si le jeu au sol aura une fois encore son importance, Brive devra se montrer particulièrement attentif en défense face à une ligne de trois-quarts charentaise qui s’est notamment renforcée avec l’arrivée de l’ex-international anglais Jonny May.
« À Aurillac, ils ont été très opportunistes (victoire bonifiée 31-24, NDLR) avec des joueurs, derrière, qui ont le feu. Il y a de la confiance. À nous d’être sérieux. La clé sera de leur laisser le minimum d’opportunité. Et s’ils ont les munitions, il faudra être en place en défense pour les empêcher de faire ce qu’ils ont fait à Aurillac, marquer en trois temps de jeu. »
Le CA Brive n’a de toute façon pas vraiment le choix. Rentrer à vide ce vendredi soir de Charente ne pourrait être vécu que comme un camouflet pour qui annonce viser le titre de champion de Pro D2.
Pascal Goumy