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Une femme condamnée à un an de prison avec sursis pour avoir poignardé sa chienne

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En pleurs à la barre du tribunal de Montluçon, ce jeudi, la prévenue regrette son geste. "Je m'en veux." Puis s'adressant à Bulma, sa chienne : "Je voulais juste lui dire que je l'aime et j'espère qu'elle va bien". Réaction immédiate de la présidente : "Personne ne l'a lardée de coups de couteau depuis. Elle est aujourd'hui en sécurité".

Le 27 avril, peu après minuit, un vétérinaire de Commentry accueille trois personnes dont le conjoint de la prévenue qui lui demandent de prendre en charge une chienne. L'animal de type Rottweiller présente deux plaies sévères à l'encolure. Elle ne sera sauvée que d'extrême justesse avant d'être recueillie dans un refuge de l'association Stéphane Lamart en Normandie.

Des traces de sang

Alertés, les gendarmes effectuent une perquisition au domicile du couple et découvrent des traces de sang dans la cuisine et un couteau, l'arme qui a servi à poignarder l'animal.

Face au tribunal, la propriétaire de Bulma explique que la chienne faisait régulièrement ses besoins dans la maison. "Vous en aviez marre ce soir-là ?", interroge la présidente. "Oui, mais je n'ai pas voulu la tuer", répond la prévenue. "Infliger des blessures n'est pas une méthode pour éduquer un animal", s'insurge alors la présidente.

"Pas un coup de sang"

Présent à l'audience, l'avocat de l'association Stéphane Lamart dénonce, pour sa part, le comportement conscient de la prévenue au moment des faits. "Ce n'était pas un coup de sang", assène-t-il, rappelant que la prévenue avait attiré sa chienne sur la terrasse avant de la poignarder à deux reprises.

Avouant ne pas avoir d'explication au geste de la prévenue, l'avocat de la défense insiste, au moment de sa plaidoirie, sur la nécessité d'accompagner sa cliente qui souffre de dépression. "On n'est pas sur du sadisme mais sur un acte unique. C'était peut-être le soir de trop."

Interdiction définitive de posséder un animal

Après une interruption d'audience de trente minutes, le tribunal a condamné la prévenue à un an de prison totalement assorti d'un sursis probatoire de deux ans, à une obligation de soins. La propriétaire de Bulma s'est également vu signifier une interdiction définitive de posséder un animal et la confiscation de sa chienne au profit de l'association Stéphane Lamart. Elle devra également payer plus de 4.000 euros aux titres des dommages et intérêts, du préjudice moral et des frais d'entretien de l'animal.

Martial Delecluse