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Сентябрь
2024

Un coup de feu tiré lors d'une foire agricole dans un petit village de Haute-Loire

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Dimanche 1er octobre 2023, c’est jour de foire dans ce village de l’Yssingelais. Le monde agricole s’est réuni mais pas seulement. Cette journée, c’est l’occasion pour tout le village de se retrouver et de faire la fête.Un groupe de quatre jeunes s’est un peu trop laissé aller à la consommation de bières. Au cours de la journée, ils ont plusieurs fois emprunté un chemin communal au bout duquel se trouve une maison, pour soulager un besoin naturel. La suite, c’est la prévenue âgée de 53 ans qui l’a raconté aux gendarmes lors de son audition.

Vers 16 heures, quatre adolescents sont venus uriner sur le portail. Mon fils et moi sommes allés en parler à l’adjoint au maire. Mais ils sont revenus vers 17 heures et ont franchi le portail. Ils me rigolaient au nez quand je leur disais de partir. J’ai demandé à mon fils d’aller chercher les pistolets.

Le jeune homme âgé de 28 ans s’exécute. « J’ai tiré en l’air avec le pistolet d’alarme pour qu’ils partent de chez moi. » L’autre arme était un revolver SAPL qui a été placé sous scellé.Les faits ont été signalés à la gendarmerie seulement en fin de journée, soit trois heures plus tard. Le groupe d’adolescents n’a pas livré tout à fait la même version, précisant qu’ils étaient restés dans le chemin et que ce n’était pas la mère mais le fils qui avait tiré le coup de feu en l’air.Les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie avaient réalisé des tamponnages des mains et des visages des mis en cause. Les analyses incriminaient le fils.L’instruction orale du dossier a tourné court puisque la partie civile n’était ni présente ni représentée au Palais de justice mardi, et que les prévenus ont fait valoir leur droit à garder le silence. Les avocats de la défense ont attaqué l’analyse balistique. « Ils étaient l’un derrière l’autre au moment du coup de feu. Il est possible qu’elle ait tiré et que les résidus de poudre soient retombés sur son fils. Ils sont restés trois heures ensemble avant les prélèvements et là encore, les résidus ont pu être communiqués de l’un à l’autre », a plaidé Me Nicolas Hilaire.Mais pour le Ministère public, « les infractions de dénonciation mensongère et violence avec arme sont caractérisées ». « La compagne du jeune homme et sa mère ont indiqué aux enquêteurs qu’il ne devait rien arriver à ce garçon, alors que les témoins ont dit que c’est lui qui a tiré. » Une peine de 90 jours-amendes à 5 euros a été requise contre la quinquagénaire et une peine de 8 mois de prison avec sursis a été demandée contre son fils de 28 ans.Le tribunal a relaxé le jeune homme « au bénéfice du doute » et condamné sa mère à une amende de 500 € pour détention d’arme de catégorie C, sans déclaration. Le pistolet de marque SAPL a été confisqué.

 

Céline Demars