Comment Soyaux, prochain adversaire de Brive, s'est renforcé pour s'assurer un maintien le plus confortable possible
Du côté du Soyaux-Angoulême Charente Rugby, tous les voyants sont au vert au moment de recevoir le CA Brive, ce vendredi soir (19 heures), au stade Chanzy. Pas seulement parce que les Charentais sont parvenus lors du dernier exercice, comme les Neversois, à battre à deux reprises les Corréziens en phase régulière.
« Soyaux est sur la lancée de sa fin de saison dernière, où il a enchaîné neuf matches sans défaite à la maison et des victoires à l’extérieur à Agen ou encore Nevers », confirme Éric Fillaud, qui suit le club pour La Charente Libre.Cela s’est vu durant l’intersaison, où Soyaux a battu Montauban dans les grandes largeurs. Aussi lors de la première journée où les Charentais sont allés s’imposer avec le bonus offensif en terres aurillacoises.
Un recrutement axé sur les finisseursDix essais inscrits en deux rencontres. On ne reconnaît plus la troisième pire attaque du dernier championnat de Pro D2. Et pour cause, l’équipe du président Didier Pitcho a effectué un recrutement ciblé et de qualité qui amenait dernièrement Jérôme Thion, le consultant rugby de Canal +, à citer Soyaux-Angoulême comme un possible outsider de la saison qui vient de s’ouvrir.
« L’effectif a été construit intelligemment. Quand Alexandre Ruiz est arrivé aux commandes, il avait beaucoup insisté sur la défense et cela avait fonctionné puisque le SARC avait terminé avec la sixième meilleure défense. Cette fois, le recrutement a été axé sur des finisseurs, ceux qui ont manqué la saison dernière »
Avec Jonny May, Soyaux-Angoulême a lui aussi sa star anglaiseLe club charentais a réussi quelques jolis coups cet été. Comme de ravir à Grenoble l’ailier Nathan Farissier, ex-international U20, ou d’attirer dans ses filets le jeune demi de mêlée de La Rochelle, Lucas Zamora, qui y est d’ailleurs allé de son essai contre Aurillac.Mais le plus gros coup est sans nul doute la signature (surprise) de l’ailier anglais Jonny May, finaliste de la Coupe du monde 2019, demi-finaliste en 2023, deuxième meilleur marqueur de l’histoire du XV de la Rose où il a compilé 78 sélections.
« Jamais, depuis qu’il est en Pro D2, le club n’a eu un effectif aussi cohérent, pose notre confrère de La Charente Libre. Il y a des jeunes de talents, très bien entourés par des papas comme Motu Matu’u ou Ben Botica. »
Avec son budget de 7,5 millions d’euros, Soyaux-Angoulême, dont le meilleur classement en Pro D2 est une neuvième place en 2019, avant un petit détour par la Nationale en 2021-2022, ne se prend pas pour un autre malgré son recrutement bien senti et sa dynamique depuis plusieurs mois.
Passer une saison un peu plus tranquille« Depuis qu’ils sont montés en Pro D2 en 2016, les Charentais n’ont jamais connu que des saisons à batailler pour le maintien, rappelle Éric Fillaud. Ils espèrent juste passer une saison un peu plus tranquille. Leur objectif est d’assurer leur maintien le plus rapidement possible et après, ils verront. »
Cela passera par poursuivre cette série d’invincibilité à domicile, à Chanzy, « petit chaudron avec un vrai public de main courante » où quelque 8.000 personnes sont pressenties, demain soir, pour la réception du CAB. Une belle affluence quand on sait que la tribune ne compte que 4.500 places assises.
Pascal Goumy