Devenir sapeur-pompier, c’est "aider les gens, être dans l’action" : une volontaire explique pourquoi elle s'est lancée
"Quand on devient sapeur-pompier, c’est pour aider les gens, être dans l’action." Ce jour-là, précisément, Marie Ruckebusch, suit le stage de deux semaines à Chidrac, composé des modules INC PBE (incendie et intervention diverse). Et, avec la canicule qui s’abat ces derniers temps sur le Puy-de-Dôme en général, chaque exercice nécessite une dépense d’énergie importante. Pas de quoi décourager pour autant la trentenaire, originaire de Chambon-sur-Lac, à devenir sapeur-pompier volontaire.
Une formation intéressante et dynamique"J’aime le terrain, l’ambiance de brigade et le service public, devenir sapeur-pompier volontaire, ça me trottait dans la tête depuis un moment", confie Marie Ruckebusch, qui exerce un métier dans la fonction publique. Si, en règle générale, les 220 heures de formation initiale peuvent être réalisées sur une période de trois ans, elle a décidé de les condenser sur 6 mois.Marie Ruckebusch devrait intégrer le Centre de secours d'Issoire au terme de sa formation.
"Quand je fais quelque chose, je le fais à fond, sinon, je ne le fais pas. Le 6 avril, j’ai donc signé l’engagement et nous avons commencé la première journée de formation transverse le 4 mai, puis des cours théoriques surtout sur le secours à personne et, tous les samedis du 25 mai au 6 juillet, c’était surtout la pratique apprise à la caserne de Champeix."
Théorie et pratiqueUne étape que la secouriste qualifie "d’intéressante et dynamique". Avec elle, d’autres jeunes femmes et hommes - la moyenne d’âge est d’environ 18 ans - participent à cette formation qui n’a rien d’anodin. "Il y a beaucoup de choses à apprendre", explique-t-elle. On parle bien ici d’un engagement. Il faut, c’est un fait, avoir l’envie de porter l’uniforme de pompier chevillée au corps. Un enthousiasme partagé avec les formateurs qui assurent l’encadrement et la formation au fil des mois.
Apprentissage permanent"La base du métier, c’est la lutte contre les incendies, c’est ce qui m’intéresse le plus, même si je sais que ça représente moins de 10 % des interventions." Le secours à personne étant, de très loin, à l’origine de plus de 80 % des sorties selon les centres.
Une fois la formation initiale validée, Marie Ruckebush sera opérationnelle et devrait intégrer la garde du Centre de secours d’Issoire. Ce qui ne l’empêchera pas de parfaire sa formation, notamment dans le domaine du secours routier. Et ce n’est pas tout. Elle devrait également passer le permis poids lourd pour être au volant d’un fourgon pompe-tonne (FPT) et autres camions-citernes feux de forêts (CCF). La sapeur-pompier volontaire sera armée pour la plupart des interventions. La formation comprend plusieurs stages de théorie et de pratique.
Quelles sont les étapes pour devenir pompier volontaire?? Phase 1 : Entretien avec le chef du centre de secours le plus proche?; candidature présentée en comité de centre ou intercentre et, si avis favorable, dossier de candidature remis au candidat. Phase 2 : Passage des indicateurs de la condition physique (tests de sport, pompes et course à pied)?; demande d’extrait de casier judiciaire et visite médicale d’intégration. Phase 3 : La formation avec une demi-journée d’intégration?; un module TRANS SUAP (secourisme) d’une durée de 15 jours et les modules INC PBE (incendie et intervention diverse) de 15 jours également. À l’issue, le sapeur-pompier peut « décaler » sur la majorité des interventions. L’ensemble du processus (phase 1 à phase 3) prend en général une année.
Pratique. Caserne des pompiers d’Issoire, 4 avenue Marie-Curie, à Issoire. Tél : 04.73.89.20.00.
David Allignon