Encore un jour sans
Et au 50 e jour, la lumière… ne fut pas. Toujours pas. Grandeur et décadence. On n’avait jamais vu des favoris tomber en disgrâce de façon si fulgurante. De la piste sérieuse à l’hypothèse écartée, il n’y a qu’un pas. Le pouvoir n’est que vanité, certes, mais cette fois cela tient du mirage, chaque jour renouvelé. C’est au moment où l’on croit toucher la lumière que le bout du tunnel prend la tangente. Les commentateurs, qui finissent d’épuiser leur répertoire, en sont réduits à jouer au « Qui Est-ce ? » grandeur nature. Depuis la dissolution, l’horloge s’est déréglée. Et plus le temps passe, plus le Président donne le sentiment d’être perdu dans cette danse devenue folle et ivre d’elle-même, que rien ne semble pouvoir arrêter. Sinon un oiseau rare, que la Providence poserait là, mais il n’y a plus personne pour y croire. Ce feuilleton qui s’étire, au goût de supplice pour certains, laissera immanquablement des traces dans l’opinion, dans l’opposition au bord de la crise de nerfs, chaque jour sans, dans la perception même de la classe politique et d’un pays. Ce n’est pas un cadeau à faire au futur Premier ministre. Qu’on en finisse donc !
l’éditorial
Florence Chédotal