Les personnels du lycée Banville à Moulins alertent sur une baisse de la dotation en heures d'enseignement
« C’est clair qu’il n’y a pas assez de moyens. Mais en réduisant les dotations d’heures d’enseignement au lycée Banville, alors que les effectifs restent les mêmes, voire augmentent, on pénalise encore les élèves, dans leur choix, dans leur apprentissage ».
Les personnels du lycée Banville ont souhaité alerter les élèves et parents, ce mercredi matin, devant les portes du lycée, mais aussi à l’intérieur de l’établissement. Dès 8 heures, un tract a été lu par les enseignants aux lycéens pour les alerter sur cette problématique.
Qu'est-ce qui change à la rentrée au lycée Banville, à Moulins ?
« Voilà six ans que cette dotation ne cesse de baisser dans l’établissement, constate Vincent Présumey, professeur et représentant FSU. Conséquences : la plupart des groupes, classes et spécialités sont à 35 élèves. Il n’y a plus d’heure de soutien pour les lycéens en difficulté?! Les dédoublements sont insuffisants, voire inexistants selon les disciplines et les niveaux ».Action des personnels du Lycée Banville contre l'insuffisance des dotation en heures d'enseignement a Moulins Les personnels estiment que « cela pèse sur les conditions d’étude et le climat général ». Notamment pour la participation en classe et la préparation du grand oral plus difficile : « Alors qu’on veut favoriser l’apprentissage et l’autonomie, comment voulez-vous faire quand, dans un cours de sciences expérimentales, nous n’avons que 24 paillasses alors qu’il y a 35 élèves. Plutôt que de les impliquer, on transforme la séance en cours magistrale. Avec le risque de perdre certains élèves », explique un enseignant.
Avec la réforme Blanquer, « qui permet d’avoir une offre plus large, plus optionnelle, nous avons toujours fait le choix d’y répondre, d’ouvrir un maximum de spécialités. Mais avec la baisse de la dotation, cela contraint de plus en plus les élèves et c’est une nouvelle fois eux qui en font les frais. Il faut que la dotation remonte, au moins d’une centaine d’heures ».
Alexandre Chatenet