Il marche 5.500 kilomètres à travers la France pour "sensibiliser sur la situation des blessés de guerre"

Le périple du Marseillais Jean-Louis Martinez, qui marche depuis des mois, à travers la France, pour les blessés de guerre, passe par la Corrèze. Ce mercredi 4 septembre au matin, cet ancien militaire, trente-huit ans de carrière dans l'infanterie et "pas mal de théâtres d'opérations, comme au Kosovo ou en Côte d'Ivoire", avait rendez-vous devant la statue du Bison, emblème du 126e régiment d'infanterie (RI) de Brive. De l'ancienne caserne Brune, il s'est élancé pour une vingtaine de kilomètres en direction de Terrasson, en Dordogne.

Le Bison de Brune, statue monumentale, enfin dévoilé à Brive (Corrèze)

Objectif, "mettre un pied dans chaque département"

"Je suis parti de Colmar (Haut-Rhin), le 1er mai, et mon objectif, c'est de mettre un pied dans chaque département de France métropolitaine", explique celui qui avalera, au total, 5.500 kilomètres : "Une fois que j'aurai traversé la région Nouvelle-Aquitaine, il me restera l'Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur." Il prévoit de boucler la boucle en novembre.

À 69 ans, il parcourt le pays "pour sensibiliser sur la situation des militaires, gendarmes, policiers et pompiers blessés et traumatisés durant leur service", indique-t-il, précisant : "Je veux les faire sortir de l'ombre". Sur son chemin – il effectue entre 20 et 25 kilomètres par jour –, il présente son projet et collecte des fonds pour deux associations : les Invaincus et Breith thin red line.

Il collecte des dons pour des associations

Retraité depuis 2011, Jean-Louis Martinez, qui a aussi écrit un livre "pour exorciser [ses] maux", a attendu "huit ans" avant de se lancer dans l'aventure : "Il fallait que je sois prêt physiquement, mentalement et familialement. Cette année, je me suis dit que c'était le moment ou jamais. Toutes les planètes étaient alignées."

Jean-Louis Martinez, un grand marcheur solidaire

En "totale autonomie", Jean-Louis Martinez porte un sac à dos de 19 kg, couvert de dizaines d'écussons notamment de villes traversées et de régiments dans lesquels il s'est arrêté. Depuis ce mercredi, le blason du 126e RI de Brive complète la panoplie.

Guillaume Blanc