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Сентябрь
2024

Quels sont les changements dans les cinq lycées de Montluçon en cette rentrée 2024 ?

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Depuis lundi, les lycéens montluçonnais ont retrouvé les bancs de leurs établissements. Pour cette rentrée 2024, la réforme des sections professionnelles, entamée l’an passé, suit son cours.

Au lycée Paul-Constans

Jean-Luc Héraud, le proviseur depuis deux ans, travaillera avec une nouvelle adjointe, Sabine Verdier, qui avait d’autres fonctions dans l’établissement auparavant. Laurent Fournier, son autre adjoint, est en poste depuis l’an passé. Avec 1.600 élèves pour cette rentrée, l'équipe du lycée est contente de son recrutement dans les sections professionnelles.

"Nous avons des sections porteuses avec l’apprentissage. En plus, les demandes correspondent à des premiers vœux ce qui signifie que cela n’est pas des choix par défaut. Nous avons accueilli 50 % de ces élèves en mini-stage lorsqu’ils étaient en 3e."

Grâce aux machines acquises dans le cadre de Territoire d’industrie, Paul-Constans va enrichir son offre. "On va développer pour les bacs professionnels la mention Numérisation des procédés industriels, fabrications additives. On propose une offre enrichie car on peut initier les élèves avec les machines du Fablab", souligne proviseur.

Un CAP Peintre applicateur en revêtement (PAR) vient enrichir l’offre dans le champ des métiers du bâtiment.

L’établissement ouvre sa section foot aux filles. Elles seront à parité avec les garçons (20 élèves de part et d’autre).

Le lycée, qui compte 300 étudiants, a également fait le plein en classes préparatoires scientifique avec 26 élèves. Il compte aussi neuf BTS dont un nouveau Cybersécurité, informatique et électronique (Ciel).

Brigitte Fournier, proviseure adjointe au lycée Einstein, Sabine Verdier, proviseure adjointe à Paul-Constans, Jean-Luc Héraud, proviseur des lycée Paul-Constans et Einstein et Laurent Fournier, proviseur adjoint à Paul-Consans (de gauche à droite).

Au lycée Albert-Einstein

Les effectifs du lycée professionnel aussi dirigé par Jean-Luc Héraud, et son adjointe Brigitte Fournier, sont stables avec 300 élèves, dont un tiers d’internes. Proposant des CAP, bacs professionnels et BTS dans le secteur des métiers de l’automobile et du bâtiment, l’établissement poursuit la mise en place de la réforme lancée l'année dernière.

"On valorise le travail par groupe dans les enseignements généraux."

En lien avec le BTS de Paul-Constans, le lycée Einstein ouvre une classe de première bac pro Ciel.

Au lycée Saint-Joseph

La rentrée se présente sous de bons auspices au lycée Saint-Jospeh. La filière générale accueille 110 élèves. Les bacs et les CAP de la filière professionnelle séduisent. Le lycée professionnel compte 210 élèves répartis dans six bacs professionnels.

"Nous sommes obligés de limiter pour des raisons techniques. En cuisine, par exemple, c’est le nombre de pianos qui détermine notre nombre d’élèves. On ne peut pas en avoir trop pour rester sur un enseignement de qualité", pointe Pascale Varenne, la directrice de l’Institution Saint-Joseph.

Christine Plasse et Xavier Renaud épaulent Pascale Varenne (à droite) à la direction de l'Institution Saint-Joseph.

Le lycée entend maintenir son niveau d’exigence dans ce secteur car il souhaite monter en gamme dans la filière hôtellerie-restauration.

"On forme les jeunes aux métiers de la cuisine, du service et de la conciergerie. Après avoir discuté avec des professionnels, on sait qu’il y a des besoins dans le haut de gamme et la gastronomie. On va travailler là-dessus et faire de la filière un parcours d’excellence à travers une mise en avant de l’anglais."

Le bac professionnel Métiers de la sécurité est aussi une filière très demandée. Un internat est d’ailleurs en cours de construction à l’Institution Saint-Joseph afin de répondre au mieux aux besoins des familles.

Le lycée Saint-Joseph est enfin le seul à avoir une classe de seconde ayant obtenu le label national Classe engagée.

Au lycée Madame-de-Staël

Les effectifs sont stables pour cette rentrée 2024. Le lycée accueille 1.000 élèves répartis dans dix classes de seconde et neuf pour les premières ainsi que pour les terminales. Depuis qu’il a obtenu le label Internat d’excellence, le nombre d’élèves séjournant au lycée ne cesse d’augmenter.

"On explose complètement cette année. On accueille 276 internes et il y a une dizaine d’élèves, filles comme garçons, sur liste d’attente. Les élèves se sentent bien mentalement, pédagogiquement et culturellement dans notre internat."

Le lycée propose une nouvelle option en seconde, la biotechnologie qui s’ajoute aux sciences et laboratoire.

Béatrice Dufour, la proviseure du lycée Madame-de-Staël a un nouvel adjoint David Messager-Cazenave.

Cette année, le bac de français de la section internationale va "monter en charge" avec sept heures et demie de plus qu’une classe de première traditionnelle. Ne comptant que 18 places, la section internation est "très attractive ".

Le seul point noir de la rentrée concerne les classes préparatoires économiques. Alors que la prépa littéraire a fait le plein, la CPGE ECG n’a attiré que quatre étudiants. "Les prépas économiques sont en difficulté sur l’ensemble du territoire. Elles sont très concurrencées par les écoles de commerce et les bachelors."

"Nous avons un vrai défi à relever car je constate aussi un manque d’ambition chez les élèves. Nous avons plus de 97 % de réussite au bac avec beaucoup de mentions et pourtant les jeunes ne postulent pas en prépa sur Parcoursup."

béatrice dufour

"Nous avons un gros travail à faire sur l’orientation même si notre objectif est déjà d’accompagner l’élève au maximum de ses possibilités", insiste la proviseure.

Au lycée agricole Christophe-Thivrier

Arrivé le 2 mai à la suite de Philippe Testard, Patrick Guichard effectue sa première rentrée au lycée agricole de Montluçon-Larequille. Originaire de Brioude (Haute-Loire), le proviseur était auparavant en poste au lycée agricole de Montbrison (Loire) où il était adjoint du proviseur.

"Je veux m’inscrire dans la continuité de mon prédécesseur. Je reste sur une dynamique de projets visant à la modernisation et à la diversification des formations, le développement de l’apprentissage. Le lycée ne forme pas que des agriculteurs."

Patrick Guichard effectue sa première rentrée à la tête du lycée agricole de Montluçon-Larequille.

Sur ce principe d’élargissement des filières et du champ des possibles pour les élèves, le lycée agricole poursuit l’ouverture d’une classe en bac pro. Créé l’an passé au niveau de la seconde, le bac pro Technicien conseil vente en univers jardinerie (TCV UJ) a vu s’ajouter une classe de première.

"Ce nouveau bac pro répond à une demande des professionnels en jardinerie. Son objectif n’est pas de former des paysagistes comme le bac pro Aménagement paysager mais des commerciaux, des vendeurs qui pourront conseiller les clients en magasin."

Florence Farina : texte Cécile Champagnat : photos