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Сентябрь
2024

Cette école est la seule de Haute-Loire à ouvrir une classe supplémentaire cette année

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Plongée dans le silence depuis début juillet, la cour de l’école de Séneujols a retrouvé ses jeunes protagonistes ce lundi 2 septembre. Sous le soleil, 28 enfants ont fait leur rentrée à Marcel-Lafont. Quatorze en maternelle et quatorze dans une classe unique allant du CP au CM2. Une égale répartition qui sera affinée dans les prochaines semaines avec l’arrivée déjà annoncée de quelques écoliers supplémentaires.

Deux enseignantes titulaires

En ce jour de reprise, les élèves n’ont pas distingué de changement pouvant éventuellement perturber les retrouvailles avec copains et copines après deux mois de vacances. Pourtant, deux nouvelles institutrices ont découvert Marcel-Lafont, lundi matin. Lors de la dernière année scolaire, deux enseignantes assuraient déjà l’instruction des jeunes Séneujolais. Mais l’un des deux postes était temporaire. À l’approche de la rentrée, l’académie de Clermont-Ferrand a pérennisé ce deuxième renfort enseignant. Deux titulaires ont désormais les rênes de l’école du village.Rentrée scolaire 2024-2025 à Séneujols avec le préfet et l'inspecteur d'académie.

« L’an dernier, c’est une chargée d’école qui gérait l’instruction des élèves et le bon fonctionnement général. Dorénavant, il y a une directrice et une adjointe », explique Claire Martel, la nouvelle directrice de Marcel-Lafont. La professeure des écoles enseignait encore à Pradelles, il y a peu. Elle gérait déjà une classe unique. « C’est beaucoup de travail pour une seule personne. Il faut adopter une gestion multiniveaux dans l’administratif comme dans l’enseignement. Ce n’est déjà pas évident de jongler entre tous les niveaux dans une même classe. Avoir deux enseignantes va nous rendre la tâche beaucoup plus confortable. Pour nous, comme pour les élèves », continue Claire Martel qui aura Alisson Fernet pour binôme. Elle est chargée des maternelles. Les lundis, Edwige Pagès relaye la directrice.

« Une belle dynamique à Séneujols »

Au moment de laisser papa et maman, aucune larme n’est à déplorer sur les joues des petits, malgré la rencontre toujours intimidante avec les deux nouvelles maîtresses. Une rentrée pas comme les autres, marquée par la présence d’Yvan Cordier, préfet de la Haute-Loire. « Il faut des écoles en milieu rural, c’est l’un de nos axes de travail. Il est important de mettre en avant les Territoires éducatifs ruraux (TER) comme nous avons déjà pu le faire à Paulhaguet ou au Chambon-sur-Lignon. » Le préfet rappelle également les priorités de cette rentrée scolaire, parmi lesquelles la protection de l’école contre toutes les formes de violence ou encore la défense des valeurs républicaines.

Mais le préfet Yvan Cordier n’est pas venu parler école et éducation tout seul sur le plateau du Devès. Hervé Bariller, inspecteur académique, a souhaité une bonne rentrée aux écoliers du village. « Les équipes ont été stabilisées et pérennisées. Certains secteurs perdent des élèves, d’autres en gagnent. Séjeunols est représentatif de ce qui se passe en Haute-Loire. Le département compte 65 % d’écoles avec trois classes ou moins. La commune a une belle dynamique qui se confirme avec cette ouverture de classe. »

Tous les écoliers habitent le village

À l’heure de retrouver les bancs de l’école, la Haute-Loire compte un peu moins de 23.000 élèves de la petite section à la terminale et environ 37.000 en incluant l’enseignement privé. Ils sont 211 de moins cette année dans le premier degré public. En conséquence, douze postes ont été supprimés sur décision de l’inspection académique.Swan et ses petits camarades de CP avaient hâte de retrouver l'école.

Mais du haut de ses 360 âmes, Séneujols se dote d’une seconde classe. Un bel exemple de vitalité en milieu rural dont le village compte bien profiter pour continuer à attirer. « Nous sommes la commune la plus en forme du Pays de Cayres-Pradelles. C’est très bien d’avoir deux classes. Et ici, tous les enfants scolarisés habitent Séneujols. C’est une vraie spécificité », se réjouit Serge Boyer.

Nathan Marliac