Laurent Wauquiez (LR) : "Que le président de la République arrête de repousser l’échéance, qu'il assume..."
"Œuvrer à faire nommer un Premier ministre de droite", "se hisser au-dessus des intérêts partisans"… Deux messages que Nicolas Sarkozy a fait passer lors d’une interview publiée dans Le Figaro. Des messages qui ne sont pas dans la ligne suivie depuis plusieurs semaines par Les Républicains.
Sans répondre directement à l’ancien chef de l’État, Laurent Wauquiez, chef du groupe La droite républicaine à l’Assemblée nationale, confirme, ce samedi 31 août, dans une interview aux journaux du groupe Centre France, une position différente :
Je ne crois pas à ce système où on met ensemble des gens qui ne pensent absolument pas la même chose. C’est précisément ce qui nous a amenés dans l’impasse depuis sept ans.
Pas question pour l’ancien président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de participer au futur gouvernement. "Notre objectif, c’est d’être utiles depuis l’Assemblée nationale en faisant des propositions de bon sens. De ne pas être dans la stratégie du pire et de ne pas être dans l’opposition systématique", explique Laurent Wauquiez qui avait regretté un "entretien décevant" avec Emmanuel Macron cette semaine.
"Je vois bien les comportements du Rassemblement national ou de la France insoumise. C’est assez vertigineux, poursuit le député LR. On a l’impression que c’est un casting dans lequel on jette des noms en l’air, de façon plus ou moins irresponsable, sans qu’on ne sache jamais pour quoi faire. Mais, la vraie question, c'est justement celle-ci : un gouvernement pour quoi faire?? Qu’est-ce qu’on veut améliorer et changer dans la vie quotidienne des Français??"
Et le député Les Républicains d’affirmer sa "priorité absolue" : "Il faut revaloriser le travail par rapport à l’assistanat. On a un pays dans lequel des gens qui travaillent, ou qui ont travaillé toute leur vie, ne sont pas assez reconnus et récompensés. En France, quand vous travaillez, la réalité, c'est qu’avec les charges, les impôts, les aides que vous perdez, ça ne vaut pas toujours la peine. Ça, ce n’est pas normal."
Ses idées réaffirmées, Laurent Wauquiez met la pression :
Que le président de la République arrête de repousser l’échéance. Qu’il assume cette responsabilité de nommer un Premier ministre, au lieu de parler et de laisser le pays s’enfoncer dans la crise.
Et d'enchaîner : "On a besoin d’un Premier ministre et, ensuite, on va pouvoir se mettre au travail sérieusement sur les réponses à apporter aux Français pour améliorer la sécurité, mieux contrôler l’immigration, remettre en route nos services publics et surtout protéger à la fois le pouvoir d’achat des retraités et de ceux qui travaillent."
Gilles Lalloz et Arthur Cesbron