Décès du maire Marc Géraudie : Seilhac dit adieu à son capitaine
Tout Seilhac ou presque s’était donné rendez-vous, ce vendredi matin, sur le parvis de la mairie pour rendre hommage à Marc Géraudie, décédé brutalement, le 24 août, à l’âge de 66 ans. Il était maire de la commune corrézienne depuis 2008 et s’est consacré pleinement à l’intérêt général. Très émus, les Seilhacois ont vécu cette disparition comme « un véritable choc ».
Homme de convictions fortesLa première adjointe Simone Crouzette a même parlé d’une « sidération ». Des personnalités dont de nombreux maires ont assisté à cet hommage civil durant lequel son parcours et son engagement ont été retracés. De Serge Villalonga pour l’AS Seilhac, club de rugby dont Marc Géraudie a été joueur capitaine puis président, au préfet Etienne Desplanques en passant par le président du Conseil départemental Pascal Coste, le président de l’Association des maires Christophe Petit ou encore le député François Hollande, les témoignages ont montré un homme dévoué à sa famille et à l’intérêt général chevillé au corps.
Marc Géraudie, maire de Seilhac, est décédé
Un homme libreIl a été rappelé combien Marc Géraudie était un homme de convictions fortes, « qui incarnait les valeurs de la gauche en homme libre » parfois « mis de côté par des élus, y compris de son propre camp ». Celui qui fut chef d’entreprise « défendait avec ténacité l’intérêt de ses administrés. Rien ne lui faisait peur, pas même le préfet », a souligné le représentant de l’Etat Etienne Desplanques. Un caractère bien trempé certes et « un sens des responsabilités et du service public. Il fallait atteindre la perfection dans l’accomplissement des tâches », a souligné la première adjointe.Marc Géraudie était maire depuis 2008 et s'est dévoué à sa commune.
"Un élu combatif au franc parler"Il a été souligné durant les discours combien il avait « avec courage » redressé les finances en 2008 alors que la commune était très endettée. Pascal Coste a, lui aussi, évoqué « un élu combatif au franc-parler » qui a fait de Seilhac « un vrai pôle d’attractivité […]. II aura incarné sa commune ».
François Hollande a noté combien son engagement pour Seilhac est devenu « une passion » : « Il exprimait souvent avec véhémence ce qu’il attendait des autres. Il se méfiait des intercommunalités. Il acceptait la coopération mais n’admettait pas l’intégration. Il rugissait parfois. Sa franchise était sonore. Il était tenace et dévoué. Au-delà des sensibilités, c’est un élu de la République reconnu et estimé qui s’en va ».Avec sa disparition, Seilhac perd son capitaine.
Laetitia Soulier et Agnès Gaudin