EN DIRECT. La France insoumise censurerait un gouvernement dirigé par Cazeneuve
Emmanuel Macron l'affirme : il fait "tous les efforts" dans sa recherche d'un nouveau Premier ministre pour "aboutir à la meilleure solution pour le pays". Aucun des scénarios sur la table pour former un gouvernement ne s'impose, plus de cinquante jours après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Macron, dans un pays profondément divisé, où le gouvernement démissionnaire continue de gérer les affaires courantes. Ce vendredi 30 août, alors que le nom de Bernard Cazeneuve circule depuis quelques jours, La France insoumise explique qu'elle s'opposera à tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets.
Les infos à retenir
⇒ Mathilde Panot affirme que LFI censurerait un gouvernement dirigé par Bernard Cazeneuve
⇒ Karim Bouamrane (PS) se dit "en capacité" d'être un Premier ministre de "compromis"
⇒ Macron affirme faire "tous" les efforts pour "aboutir à la meilleure solution"
LFI censurerait tout gouvernement non dirigé par Lucie Castets
"Bien sûr que nous voterions une censure contre Monsieur Cazeneuve", a déclaré Mathilde Panot, la présidente du groupe de députés La France insoumise à l'Assemblée nationale, ce vendredi 30 août sur Franceinfo. Elle a précisé que son groupe déposerait des motions de censure contre "tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets", la candidate proposée par le Nouveau Front populaire pour Matignon.
???? Futur gouvernement ➡️ "Nous ferons des motions de censure contre tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets", affirme Mathilde Panot. pic.twitter.com/3LUuzwqBpW
— franceinfo (@franceinfo) August 30, 2024
Emmanuel Macron a écarté, lundi 26 août, l'option d'une nomination de Lucie Castets, jugeant que son gouvernement serait "immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale".
Karim Bouamrane (PS) se dit "en capacité" d'être un Premier ministre de "compromis"
Le maire socialiste de Saint-Ouen Karim Bouamrane, dont le nom circule pour Matignon, s'est dit ce vendredi "en capacité" de devenir Premier ministre en construisant des "compromis", mais a laissé entendre qu'il aurait besoin du feu vert préalable de son parti, et plus largement du Nouveau Front populaire.
Il a affirmé sur TF1 n'"être candidat à rien du tout". Puis il a ajouté : "Si mon téléphone sonne, (...) si le président de la République me dit 'Bonjour, M. Bouamrane, vous souhaitez devenir Premier ministre?', je prendrai l'information et je me retournerai vers ma formation politique (...) le Parti socialiste, et je vais discuter exactement des moyens pour pouvoir y arriver".
Une "condition" pour y parvenir serait que "le parti socialiste, le parti communiste, le parti écologiste et toutes celles et ceux qui constituent le Nouveau Front populaire (...) se disent 'on est d'accord, on est OK pour trouver un chemin'". Et il faudrait "discuter avec toutes les formations du bloc Républicain, mesure par mesure", a développé Karim Bouamrane.
Coups bas, fâcheries, isolement : le Parti socialiste fragilisé par Macron et Mélenchon
Le deuxième jour des Universités d’été de Blois, qui ont débuté s’annonce tendu. Les courants minoritaires, alliés dans leurs critiques stratégiques contre Olivier Faure, aiguisent leurs couteaux. Lisez notre récit.
Emmanuel Macron affirme faire "tous" les "efforts" pour aboutir à la "meilleure solution"
Le président de la République s'est exprimé, jeudi 29 août, sur la situation politique de la France à l'occasion d'une conférence de presse à Belgrade, capitale de la Serbie.
"Je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre", a répondu le chef de l'Etat. "Croyez bien que je fais tous mes efforts, et les jours et les nuits, et que je le fais depuis des semaines, même si vous ne l'avez pas forcément vu, pour aboutir à la meilleure solution pour le pays", a-t-il ajouté, assurant que le gouvernement démissionnaire faisait "face aux défis, aux crises du moment" et réfutant l'idée que "les affaires ne sont pas suivies".
Il ne s'est pas prononcé sur le délai de cette nomination très attendue. Emmanuel Macron a reçu ces derniers jours à l'Elysée les représentants de plusieurs mouvements politiques.
@lexpress ???? « Macron n’a pas fait que procrastiner, il s’est cogné au réel. » Il a fallu au président comprendre, étape par étape, ce qui lui était arrivé avec cette dissolution. L’analyse de notre journaliste, Eric Mandonnet. #macron #dissolution #législatives #premierministre #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok
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Depuis les législatives, le camp présidentiel plaide pour un gouvernement de coalition à l'allemande allant de la droite aux sociaux-démocrates, avec un potentiel de 301 députés. Mais à droite comme à gauche, nul ne veut être associé de trop près à une macronie défaite par trois fois dans les urnes.