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Август
2024

David O’Neal chante pour la bonne cause

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Beaucoup de Mauriacois connaissent David Bourrekouche, mais peu savent que c’est lui qui se cache derrière le pseudonyme David O’Neal.

Discret dans la vie, ce local de 58 ans, a connu un passé artistique riche avec plusieurs passages à la télévision, des concerts et a, notamment, doublé la voix de Johnny Hallyday dans le film Jean-Philippe , de Fabrice Lucchini. Cuisinier de métier, il remonte sur scène de manière épisodique pour faire partager sa passion et la générosité qui le caractérisent.

Elvis Presley en modèle

« Je travaillais comme DJ dans une boîte de nuit chez moi à Moulins, dans l’Allier. Dans ce cadre, j’ai eu la chance de faire la connaissance des anciens musiciens des Chaussettes noires. Un soir, le chanteur qui remplaçait Eddy Mitchell a demandé au public si quelqu’un relevait le défi de venir chanter avec eux. J’ai tenté ma chance et j’ai saisi le micro. Suite à cette expérience, j’ai accompagné le groupe durant deux ans pour des concerts sur toute la France. J’avais le choix entre l’école et cette vie-là… Je n’ai pas choisi l’école ! »

Si ses vocalises sont tonitruantes, elles contrastent avec sa voix plutôt douce. Pas encore majeur, il interprète en solo, le répertoire d’Elvis Presley, son idole de toujours. David est impressionné par le gars du Mississipi qui peut tout chanter du rock au blues en passant par le gospel. Il le prend naturellement pour modèle. Il enregistre un premier album dans un studio indépendant à Lyon et envoie ses « cassettes » aux maisons de disque. Il est sélectionné pour les Francophonies, un événement mettant en avant les nouveaux talents dont le mentor est Manu Dibango… Mais ses albums ne rencontrent pas le succès escompté. Puisque l’on ne veut pas que David creuse ses propres sillons musicaux, il se résoudra à se lancer dans ceux des autres, et notamment ceux du King Elvis.

Reprises et premières parties de groupes

« J’ai fait la première partie de Pow-Wow, de Pascal Obispo et de James Brown en chantant les tubes d’Elvis. Avec les titres de Johnny, j’ai chauffé les salles des boy’s band de l’époque, G Squad et Alliage. »

Si la plupart des sosies de Johnny (près de 400 en France) jouent sur la ressemblance physique, David compte plus sur sa voix. Il n’a pas besoin de play-back et ne triche pas. C’est un « mec » fidèle en amitié et qui n’a qu’une parole, comme le confirme Olivier Miranda qui a fait appel à lui pour les lumières de son spectacle Jusqu’au bout , joué dernièrement : « David m’avait toujours dit de faire appel à lui si j’avais besoin d’un technicien. Quand je l’ai contacté, il a tout de suite répondu présent. Il a pris beaucoup de temps entre le montage, le réglage et le démontage, puis un soir, il m’a glissé : « Je peux chanter quelques morceaux ! ». Bingo ! Le final avec la troupe à ses côtés s’est fait au son du tube légendaire « Allumer le feu ». La salle ne s’est pas fait prier pour participer.

Sa générosité, il la mettra au service du Secours populaire, samedi 14 septembre, à la salle André-Thivet pour un concert gratuit, à partir de 20 heures. Pas besoin d’espèces sonnantes et trébuchantes pour le remercier, juste des mains qui se lèvent pour partager un moment de bonheur et de solidarité.