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Август
2024

80 ans après, les martyrs honorés

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Près d’une centaine de personnes, parmi lesquelles de nombreuses personnalités (*) du monde combattant, des élus de Marigny et Souvigny, pas moins de 23 porte-drapeaux, et de membres de la famille d’un supplicié, René Veniat, dont son filleul ont assisté à la cérémonie.

Les nazis, épaulés par la milice, avaient déjà commis lors de leur retraite nombre d’exactions, et la vie de Charles Fèvres, cultivateur de 18 ans, Albert Tricot, ouvrier agricole également de 18 ans, Jean Marchais, aussi ouvrier agricole de 19 ans, René Véniat, aide familial de 23 ans, Francis Civade, cultivateur de 28 ans, et Marcel Signoret, métayer de 32 ans, qui se trouvaient le long de la route départementale 953 lors du passage de la colonne ennemie, s’est achevée d’effroyable manière.

La cérémonie du souvenir qui s’est déroulée sous la conduite de Fernand Maupas, président de l’Udac (Union départementale des associations de combattants et victimes de guerre) et de l’Ufac (Union française des anciens combattants) a débuté avec un dépôt de gerbes par Philippe Prugneau, maire de Marigny, Jean-Paul Petit, adjoint au maire de Souvigny, Marie-Françoise Lacarin, conseillère départementale, et Yves Mallot, président pour l’Auvergne de l’AAFFA (Amicale des anciens des forces françaises en Allemagne).

Puis Robert Deschamps, président départemental de la Fnaca (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie) et René Paris, président du Souvenir français de Moulins-Yzeure firent l’appel des fusillés avant la minute de recueillement et la sonnerie aux morts suivie du refrain de La Marseillaise .

Vint alors le temps des allocutions. Philippe Prugneau a rappelé que « commémorer ce 27 août 1944, c’est un rappel à l’histoire et à ses enseignements. La mémoire de courage et de souffrance doit continuer à perdurer au-delà des commémorations, notamment dans les lieux qui les incarnent, tels les mémoriaux et les endroits chargés d’histoire » et a terminé en affirmant que « la paix, un bien précieux et ô combien fragile, n’est pas un acquis pour toujours ».

Jean-Paul Raffestin, de l’Anacr, s’est réjoui que les « 165 collégiens et lycéens qui ont planché sur le sujet complexe du Concours national de la Résistance et de la Déportation "Résister à la Déportation en France et en Europe" ont obtenu des prix régionaux et départementaux. Ceci nous donne espoir pour l’avenir de la jeunesse ». Dernière intervenante, Marie-Françoise Lacarin a fait part de son émotion, rappelant l’importance du travail de mémoire et constatant que « nous sommes dans une situation mondiale préoccupante pour la liberté de chacun de nous, pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants, et pour le maintien de la paix », puis a salué « toutes les personnes présentes et les associations pour le travail fait en direction de la jeunesse, essentiel pour l’avenir ».

C’est sur l’air de La fille du régiment que les personnalités ont mis un terme à cette cérémonie.

(*) Dont Jean-Paul Raffestin, représentant Jacky Laplume président départemental de l’Anacr (Association nationale des anciens combattants et ami(e) s de la résistance), Thierry Baconnier, président départemental des porte-drapeaux de France, Christian Bertrand, secrétaire départemental de l’Arac (Association nationale des anciens combattants), Roland Adamcik, délégué national Fnaca, Jean-Paul Perronny, de l’AAFFA (Amicale des anciens des forces françaises en Allemagne), Jean-Claude Chazeau de l’Ancac (Association nationale des cheminots anciens combattants) et l’adjudant-chef Cédric Dumontet, représentant la communauté de brigades de Souvigny/Le Montet.