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Август
2024

Quinssaines, point de résistance

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Lundi matin, Francis Nouhant maire de Quinssaines, et la municipalité, le Collectif pour la mémoire des républicains espagnols (CMRE), présidé par Nadia Guillin, et l’association du Musée de la Résistance et de la Déportation, présidé par Jacky Laplume (*), ont dévoilé une grande plaque marquant le fin de la libération du bassin Montluçonnais.

Elle a été installée sur la place du Château et a pour titre « Quinssaines 24-25-26 août 1944 ». « Il faut se souvenir des étrangers qui sont venus nous libérer », avance Jacky Laplume qui rappelle les circonstances locales de fin août 1944 et les derniers combats des maquisards et des républicains espagnols entre Lamaids et Quinssaines pour repousser l’ennemi nazi.

Une colonne de 2.000 hommes

Cette plaque, qui est illustrée par un camion allemand détruit au cours de la bataille entre Quinssaines et Lamaids, rappelle que le territoire quinssainois a été largement sollicité par les opérations du maquis.

Elle souligne qu’après le départ définitif des troupes allemandes, dans la nuit du 24 au 25 août, l’état-major des FFI décide de « renforcer le verrou de Quinssaines pour protéger la population et empêcher le retour des Allemands ».

Il est notamment question d’une nouvelle colonne allemande, forte de 2.000 hommes, qui menace la ville de Montluçon. Il est alors décidé de repositionner la compagnie Michel sur Quinssaines. Elle sera renforcée par les Guérilleros espagnols, les FTP, les Mouvements unis de la Résistance (MUR) et la compagnie Tardif.

Dans l’après-midi du 25 août, la colonne allemande s’avance entre Lamaids et Quinssaines. Des maquisards de la Creuse viennent prêter main fort à ceux de l’Allier. Les combats font rage pendant plusieurs heures et causent des morts et des blessés dans les deux camps.

Au petit matin du 26 août, les Allemands se rendent compte qu’ils ne peuvent pas forcer le passage pour rejoindre Montluçon. Ils reculent et se dirigent en direction d’Huriel.

Du dépôt de gerbes à la Marseillaise et au Chant des Partisans entonnés par la Chorale A Capella, cette cérémonie était aussi l’occasion de perpétuer la mémoire des dix maquisards tombés pour la liberté.

Les « morts à Quinssaines ont pour noms Emmanuel Kupfer, Eugène Benoît, Marcel Besançon, Gaspard Darbozat, Fernand Descloux, Maurice Galtier, Antoine Gilbert, Frédéric Lemaire. Les noms de Marcel Viron et Hippolyte Morfoix, « déportés politiques décédés dans le train de la mort » ont été ajoutés.

(*) Assistaient à cette cérémonie Bernard Pozzoli, conseiller départemental, et Philippe Glomot, vice-président de Montluçon Communauté. .