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Август
2024

Deux agressions à l'encontre de surveillants à la prison de Bordeaux-Gradignan

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Un agent membre d'une équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP), chargée des extractions, a d'abord été agressé par un détenu au sein de la structure d'accompagnement vers la sortie (SAS) lors d'une fouille. Le détenu lui a porté des "coups de poing au visage", a expliqué à l'AFP Francis Vandenschrick, du syndicat FO Pénitentiaire.

"Resté conscient, ce dernier a voulu saisir les jambes du détenu pour l'amener au sol", a-t-il poursuivi. "Le détenu lui a envoyé des coups de genoux dans la tête." Souffrant de "plusieurs contusions", ce surveillant a bénéficié d'une ITT de sept jours, selon les syndicats FO et UFAP-Unsa Justice.

La seconde agression s'est produite environ 40 minutes plus tard lorsqu'un autre détenu a refusé de retourner en cellule. Un brigadier-chef a reçu "plusieurs coups de poing au visage" et "des coups de pied au sol", selon Francis Vandenschrick. La victime, "extrêmement choquée", a eu la lèvre ouverte.

Une "surpopulation chronique" du centre pénitentiaire

Le syndicaliste dénonce la "surpopulation chronique" du centre pénitentiaire, malgré l'inauguration en mai d'un nouveau bâtiment flambant neuf, première étape d'un futur complexe de 600 places à l'horizon 2027, qui devait en principe réduire la pression carcérale.

"L'administration nous vendait le nouveau centre pénitentiaire comme étant l'une des solutions à cette surpopulation, mais ça n'a amélioré les choses qu'en partie".

Le syndicaliste fustige notamment des livraisons récurrentes de drogue par drone : 300 grammes saisis ce weekend, 200 grammes en début de semaine, selon FO.

En 2022, un rapport de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté avait jugé les conditions à Bordeaux-Gradignan "particulièrement indignes", voire "inhumaines". Au 1er juillet, 893 détenus étaient écroués à Bordeaux-Gradignan pour une capacité de 539 places, soit une densité de 165,7%, selon le ministère de la Justice.

La nouvelle structure aurait dû absorber "l'ensemble des matelas au sol" de l'ancien bâtiment mais à fin août, 130 détenus dormaient par terre. "On en a 20 de plus qu'avant l'ouverture" en mai, déplore Francis Vandenschrick. "Le nouveau centre est déjà dépassé."

Avec AFP