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Август
2024

Ces jeunes qui incarnent la relève de l'AOC côtes-d'auvergne

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Ils sont jeunes et motivés à faire vivre le terroir et participer au succès de l'appelation côtes-d'auvergne.

Boris Boy, 31 ans : "On a toujours eu de la vigne dans la famille"

Boris Boy, 31 ans, a repris les dix hectares de vignes familiaux en 2018, à Boudes.

Au volant de sa voiture, tout le monde le reconnaît dans les rues du pittoresque village de Boudes, à quelques kilomètres d’Issoire. Boris est un enfant du pays.

"On a toujours eu de la vigne dans la famille", explique-t-il d’emblée. Il possède dix hectares de gamay, de pinot noir et gris, et de chardonnay en 2018. En 2022, quand son père est parti à la retraite, il a repris seul la totalité des vignes. Ses parents ont aussi une exploitation céréalière sur la commune. Alors faire du vin, c’était une évidence. "Si on fait que de la céréale, on ne gagne pas sa vie. Autant se développer et se diversifier !" Comme il a repris le flambeau, l’installation s’est passée sans réel accroc.

Mais il a conscience que pour les jeunes qui souhaitent s’installer, c’est plus compliqué. "C’est très difficile de trouver du terrain. Le gars qui arrive tout seul, il faut qu’il ait une sacrée trésorerie."

"Plus on aura de vignes, plus on sera connu"

La faute au manque de foncier, principalement. Mais aussi aux aléas climatiques. Les viticulteurs de Boudes ont perdu des dizaines d’hectares à cause du gel en début d’année. "Vaut mieux se prendre deux années de sécheresse qu’une année de gel. Quand on est agriculteur, il ne faut pas avoir peur", explique-t-il. Même s’il estime qu’"on est tout petit" en tant qu’appellation AOC côtes-d’auvergne, il ajoute quand même que "plus on aura de vignes, plus on sera connu". À Boudes, il y a une bonne entente entre vignerons. Très peu de concurrence. Et quand on lui demande s’il se voit encore longtemps dans les vignes, la réponse est toute trouvée : "Normalement, j’y suis jusqu’à la retraite !"

Antoine Royet, 26 ans : "Mes parents m'ont tranmis un terroir"

A 26 ans, Antoine Royet a repris les vignes familiales à Ménétrol, il y a trois ans. Près de trois hectares que le fils est plus qu’enthousiaste d’entretenir.

A Menetrol, place aux jeunes, avec Antoine Royet. Photo Adrien Fillon

En périphérie de Riom, en bord de plaine de Limagne à Ménétrol, rendez-vous à la cave du Domaine Royet. Celui qui accueille, c’est Antoine, le fils. Les vignes ? "Je baigne dedans depuis que je suis tout petit". A 14 ans, il part étudier au lycée viticole de Beaune.

Il y a trois ans, Antoine a repris le flambeau de ses parents, Catherine et Roland, qui se sont installés sur ces terres en 1992. Les trois hectares de vignes de la famille sont installés sur le terroir de Châteaugay. L’un des cinq crus de l’appellation. "On produit du côtes-d’auvergne rouge, blanc et rosé", précise Antoine.

"Le vin auvergnat se développe"

Ce qui lui plaît le plus ? "Dans ce métier, on fait tout : on travaille la terre, on cultive, on produit, on vend… Mes parents m’ont transmis une histoire et un terroir. J’aime la transmission." Il ajoute : "Je suis plutôt optimiste, le vin auvergnat se développe." Même s’il ne peut pas prédire l’avenir, il assure qu’il restera dans ses vignes.

Adrien Fillon