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Август
2024

Festival de l'élevage : le monde paysan prend ses quartiers d'été au parc de la Guierle, à Brive

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Pour la présentation, de cette nouvelle édition du Festival de l’élevage, ce week-end du 24 et 25 août dans le parc de la Guierle, à Brive (Corrèze), le comité d’organisation voulait choisir une ferme représentative de l’agriculture corrézienne, en phase avec les enjeux actuels. Elle l’a trouvé à Vars-sur-Roseix, avec le Gaec de Cédric et Louise Bourdu qui se situe à flanc de colline. Au sommet de celle-ci, une petite grange en pierres, pouvant accueillir une dizaine de vaches, témoigne de ce qu’était l’élevage il y a plusieurs décennies.

Au pied de celle-ci, une stabulation recouverte de panneaux photovoltaïques, protège l’élevage de limousines de la famille. Sur l’un des murs, les médailles gagnées lors des différents comices, témoignent des efforts entrepris depuis plusieurs années, pour sélectionner le meilleur de la génétique Limousine. « Nous étions à la base une exploitation produisant des fruits et des légumes, avec une dizaine de vaches. En 2014, je me suis installée et nous avons pu restructurer avec mon père l’exploitation en passant de 100 à 170 ha exploités », détaille Louise Bourdu. Les nouvelles stabulations du Gaec Bourdu. 

Une diversification qui porte ses fruits

S’étant spécialisé sur la sélection génétique, le Gaec Bourdu compte aujourd’hui 140 vêlages, vendus pour la reproduction, auxquels s’ajoutent la production de veaux de lait sous la mère durant l’hiver, et la partie fruits et légumes (pommes, poire, noix, pommes de terre, cerises…), vendus sur les marchés de Brive et de Tulle. Louise et Cédric ont du travail pour toute l’année. Mais cette diversité d’activités, raconte aussi l’histoire d’une transition réussie.

« Économiquement, si l’on en est là, c’est grâce à la production de fruits et légumes qu’on a pu revaloriser par le biais de la vente directe. Cela a permis de tenir, le temps que le travail sur les vaches devienne rentable », souligne l’agricultrice, qui sera présente au festival. « Le concours de Brive est véritablement un concours de haut niveau concernant la génétique, pour la race limousine. On retrouve les animaux présentés dans les premières places du concours national et au salon de l’agriculture à Paris », insiste Régis Géraud, président du comité d’organisation du festival de l’élevage.

Lors de cette manifestation, qui a attiré plus de 36.000 personnes lors de la dernière édition, ce sont plus de 116 élevages et qui seront exposés dont soixante-deux de la race Limousine et seize de la race salers. « Les visiteurs pourront observer 400 animaux (volailles, ovins, caprins, bovin, porcs) sur le festival. Il y a une forte pression au niveau de la sélection. Ce sont les meilleurs animaux de Corrèze », annonce Régis Destruaud, directeur du comité d’organisation.

« Choisir, c’est renoncer et c’est compliqué »

Et dans ce festival de l’élevage, en plein cœur de ville, les organisateurs ont dû se creuser la tête pour faire de la place à un maximum d’éleveurs. « Choisir, c’est renoncer et c’est parfois compliqué, notamment quand de jeunes agriculteurs arrivent et qu’il faut leur donner la possibilité de montrer leur travail. Certains peuvent trouver cela frustrant, mais on montre vraiment les meilleurs animaux du troupeau », insiste Jean-Luc Souquières, de la ville de Brive.Louise Bourdu avec Tarzan un des taureaux présentés. 

Durant ce week-end, le Gaec Bourdu présentera ses trois taureaux au concours de la race Limousine, avec en particulier Tarzan et Tandem, deux sérieux prétendants, qui symbolisent la qualité du travail sur plusieurs générations. Comme pour les arbres fruitiers, il faut quelques années pour que le travail sur la race commence à donner ses meilleurs fruits.

Pierre Vignaud