Pourquoi 4.500 bénévoles citoyens-sauveteurs du Puy-de-Dôme sont inscrits sur l'application Staying alive
« On ne peut pas sauver toutes les vies, mais tout le monde peut sauver une vie. » Telle est la philosophie de « Staying alive », un dispositif d’alerte pour venir en aide à une personne en détresse cardiaque. En France, ce sont 330.000 citoyens-sauveteurs bénévoles de ce service d’alerte créé en 2016 et soutenu depuis plusieurs années par des partenaires institutionnels et publics tels que le ministère de l’Intérieur, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France ou des mutuelles.
Comment ça marche ? Une personne fait un accident cardiaque. Un témoin alerte les secours en composant le 112 (valable pour toute l’Europe) ce qui déclenche l’alerte via l’application Staying alive. Les citoyens-sauveteurs les plus proches du lieu de l’accident sont ainsi prévenus via leur smartphone, et se rendent sur place pour maintenir la victime en vie avant qu’elle soit prise en charge par les secours professionnels.
Mission du citoyen-sauveteur. « Vous téléchargez l’application Staying alive sur votre téléphone, vous vous inscrivez et quand à proximité de chez vous, une personne fait un accident circulatoire, vous recevez une alerte vous proposant d’intervenir. Si vous pouvez, vous répondez “oui” et l’opérateur vous communique l’adresse. Si vous n’êtes pas disponible, vous répondez “non” », explique Laurent Istria, responsable du développement commercial de l’application. Si vous acceptez, en tant que citoyen-sauveteur, vous vous rendez sur place et effectuez un massage cardiaque. À la condition d’être formé aux gestes de premiers secours.
Autre mission. Si vous n’être pas formé au secourisme, vous pouvez également être bénévole, c’est-à-dire, que vous serez contacté pour une autre mission que le massage cardiaque : aller chercher le défibrillateur cardiaque le plus proche du lieu de l’accident. Cette adresse sera indiquée par l’application.
4.500 inscrits. Le Puy-de-Dôme comptait environ 2.700 citoyens-sauveteurs en 2021 (ils s’appelaient initialement les « bons Samaritains »). Aujourd’hui, ils sont près de 4.500 inscrits. « On a toujours besoin de citoyens-sauveteurs pour assurer le maillage. Plus il y en a et plus la probabilité d’en avoir un à proximité d’une victime est importante », note-t-il.
Défibrillateurs. Près de 340.000 défibrillateurs (DAE) sont enregistrés dans Staying alive. 2.300 pour le Puy-de-Dôme. Vous pouvez localiser les DAE proches de vous, mais aussi en ajouter, en valider ou en modifier.
Intervenir au plus vite. « En France, 50.000 arrêts cardiaques se produisent chaque année, soit un toutes les 20 minutes. Dans 70 % des cas, il survient devant témoin, or le taux de survie n’est que de 7 %. Seule une défibrillation précoce permet de sauver les victimes. L’objectif étant d’intervenir au plus vite. On estime que chaque semaine, une à deux personnes sont sauvées, grâce au déclenchement de l’application Staying alive », abonde Laurent Istria. En Auvergne, les départements de l’Allier et du Puy-de-Dôme sont couverts par l’application en collaboration avec les services départementaux d’incendie et de secours ; la Haute-Loire est en cours.
« Staying alive ». Pourquoi l’application s’appelle Staying alive ? En référence à la chanson des Bee Gees car lorsqu’on réalise un massage cardiaque pour avoir le bon rythme, on suit celui de Stayin' alive : soit 100 à 120 compressions par minute. Et cela signifie : Rester en vie !
Pratique. Pour s’inscrire : télécharger l’application Staying alive. Pour tout renseignement, le site : stayingalive.org
Michèle Gardette michele.gardette@centrefrance.com