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Август
2024

Avez-vous vu le nouveau "parc urbain" à côté du pont de fer, à Moulins ?

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Peu à peu, les berges de l’Allier s’ouvrent à la promenade. Cette année, il faut regarder du côté du pont de fer, pour trouver la dernière réalisation inaugurée. Boulevard de Nomazy, les promeneurs arrivant depuis le quartier des Champins peuvent désormais emprunter un tout nouveau chemin, juste avant le pont, pour grimper sur celui-ci. Ce cheminement prend la forme d’un « parc urbain », arboré et ponctué de jeux pour enfants.

En pente douce :  accessible à tous

Pour récupérer le dénivelé de près de 7 mètres et monter jusqu’à l’ouvrage SNCF, le chemin de 150 mètres de long a été conçu « en zigzag », en pente douce. « Ainsi, qu’on se balade en famille, avec des enfants, à vélo ou qu’on soit une personne à mobilité réduite, la montée vers le pont de fer est facilitée », explique Nadine Bourleau, responsable du service aménagement à Moulins communauté.

Une rampe longe tout le parcours pour favoriser encore plus le passage de chacun. Pour la déco, mais pas que, « elle est éclairée par une série de Led la nuit ». Avec « suffisamment de lumière pour la voir et assez peu pour ne pas générer de pollution lumineuse pour la faune locale ».

Pour prolonger la cohérence des travaux d’aménagements réalisés jusqu’ici en bord de l’Allier, le sol en béton a été incrusté d’éclats de briques rouges, comme de chaque côté du pont de fer. De la même façon, les plus de 70 arbres plantés dans cet espace de 4.000 m2 n’ont pas été sélectionnés au hasard. Ils ont été mis en place entre mars et avril : pins sylvestre, aulnes, prunus… des variétés qu’on retrouve déjà le long du boulevard de Nomazy.

Au milieu de la montée, un espace spécialement aménagé pour les petits permet de s’en donner à cœur joie jusqu’à 12 ans : parcours d’équilibre, toboggan, tipi en rondins de bois, etc.

Un projet à près d’un million d’euros

Au total, les travaux pour la création de ce nouveau parc urbain ont coûté près d’un million d’euros. L’investissement a été soutenu par l’État à hauteur de 23 %, par le Région à 44 % et par le Département à 12 %.

Un aménagement « multifinancé » donc, et jugé important pour le tourisme, d’où la présence d’un nombre record d’élus, lors du coupé de ruban, jeudi 25 juillet. Avec des représentants des financeurs, mais aussi d’autres personnalités locales plus inattendues pour une inauguration d’un aménagement urbain de ce type. Comme le sénateur Claude Malhuret ou encore la présidente du tribunal judiciaire de Moulins, Christelle Henriot-Maurel.

Quoi qu’il en soit, le maire de Moulins et président de Moulins communauté, Pierre-André Périssol, a rappelé l’impact positif qu’a eu l’ouverture du pont de fer sur l’attrait des berges d’Allier pour les Moulinois. « Mais aussi pour les habitants des alentours, et même au-delà, jusqu’aux départements voisins ». Il a aussi rappelé que les aménagements n’étaient pas finis : avant l’été 2025, les berges entre le Régemortes et le deuxième pont devraient être embellies. 

Le quartier des Chartreux, à Moulins, se met au vert

Quid du vide laissé par l’ex CEME ?Pour rappel, le nouveau parc urbain prend place où se tenaient autrefois les locaux de l’entreprise CEME. S’en était suivie une bataille pour les acquérir, entre l’association Emmaüs et Moulins communauté pour Moulins Habitat (puis Evoléa). Préemption, déclaration d’utilité publique, passages par le tribunal administratif etc. Après un incendie en 2022, c’est la com d’aglo qui a fini par obtenir gain de cause. Elle a entrepris par la suite ce projet de végétalisation et de parc urbain. Mais au-dessus de lui, demeure une plaine inoccupée, qui donne rue des Garceaux. Que va-t-elle devenir ? « Probablement des logements, un “écoquartier” », explique Dominique Legrand, maire adjointe à l’urbanisme, qui précise qu’ils ne devraient pas être « sociaux ». « Le quota de la Ville est déjà respecté ». Le cahier des charges est en cours de rédaction pour ces logements. Autre point, la ville réfléchit toujours à un moyen de mettre en valeur l’arche d’essai Freyssinet, située quelques mètres plus loin.

Emeric Enaud